Coopération Congo-Japon : des investissements japonais en perspectiveMardi 26 Novembre 2013 - 20:15 Conduite par le vice-ministre parlementaire chargé des Affaires étrangères du Japon, Hirotaka Ishihara, une délégation d'une quarantaine d’hommes d’affaires japonais issus des secteurs public-privé, qui séjourne du 25 au 28 novembre au Congo, a été reçue par quelques membres du gouvernement dont les ministres d’État, Isidore Mvouba, Gilbert Ondongo, et Rodolphe Adada Ces chefs d’entreprise sont venus au Congo pour étudier notamment, la situation économique, le climat des affaires et les besoins d’investissement du Congo, avant de venir s’y lancer. Les secteurs d’investissement ciblés sont entre autres, l’agriculture, l’élevage, la pêche, l’industrie, les mines et les forêts. « Les entreprises japonaises sont très intéressées par le Congo, très riche en ressources naturelles et qui aspire au développement de ses infrastructures. Ceci est une bonne opportunité pour en discuter. Nous souhaitons que le gouvernement congolais nous accompagne lorsque nos entreprises décideront de s’installer », a sollicité Hirotaka Ishihara, devant Gilbert Ondongo. « L’ouverture de l’ambassade du Congo à Tokyo en décembre 2012 est une brèche afin de développer les relations d’affaires entre les deux pays », a-t-il poursuivi. Le ministre de l’Économie et des Finances, en sa qualité de gestionnaire de l’économie nationale, a rassuré les hommes d’affaires japonais sur la stabilité de l’économie nationale, au regard de la crise économique qui déstabilise la plupart des économies du monde. « Nous sommes parmi les rares pays au monde en cette période de crise, à réaliser année après année, des excédents budgétaires. Le taux de croissance de l’économie moyen est de 5%. Nous espérons doubler ce taux à 10% sinon plus, à partir de l’année prochaine », a-t-il souligné. Le ministre leur a expliqué de ne pas s’inquiéter sur la position du Congo dans le classement international du Doing business de la Banque mondiale. Gilbert Ondongo a souligné que le gouvernement avait eu une discussion avec la société financière internationale qui tient ce classement pour le compte de la Banque mondiale. « Ils nous ont démontré que leurs critères de classement n’étaient pas essentiellement économiques et qu’ils prenaient en compte plusieurs autres critères. La réalité de chez nous est différente du classement qu’ils font », a précisé le ministre de tutelle, avant d’exprimer sa disponibilité pour accompagner ces entrepreneurs dans leurs investissements. Des échanges fructueux dans le domaine économique Après sa réunion avec le ministre de l’Économie, la délégation japonaise a également échangé avec le ministre congolais du Développement industriel, Isidore Mvouba. Ce dernier a confirmé la disponibilité de son ministère à soutenir ces chefs d'entreprise. « J’ai rencontré le ministre d’État Rodolphe Adada et ce dernier nous a expliqué l’importance du réseau de transport en République du Congo, en citant comme exemple le port autonome de Pointe Noire, le réseau aérien également routier », a déclaré Hirotaka Ishihara. Outre les multiples audiences qu’ils ont eues avec les autorités congolaises, un séminaire a été organisé à leur intention sur le thème : « La promotion des investissements et du commerce entre le Congo et le Japon ». Cette session a permis aux deux parties de présenter respectivement leurs programmes d’investissement. Ainsi, une présentation détaillée sur les zones économiques spéciales a été faite par le ministre de tutelle. Les perspectives du secteur minier ainsi que la situation et la modernisation des infrastructures routières et énergétiques ont été aussi à l’ordre du jour. Les opérateurs économiques japonais ont déclaré être intéressés par de nombreux domaines d’activités notamment les technologies de l’information de la communication, l’énergie, les mines, les transports, la photographie, la radiographie, le cosmétique, la santé. Notons que pour favoriser l’émergence du secteur privé et améliorer le climat des affaires, le Congo a entrepris plusieurs réformes. Il s’agit des aspects liés à la création d'entreprise, l’obtention des permis de construire, le paiement des taxes et impôts, la protection des investisseurs ainsi que le raccordement à l’électricité. Pour rappel, la visite de travail de cette délégation fait suite à l’engagement du gouvernement japonais pris lors de l’entretien entre les ministres congolais et japonais des Affaires étrangères, en marge de la conférence internationale sur le développement africain, qui s'est tenu en juin dernier à Tokyo. Depuis 1960, les deux États entretiennent des relations diplomatiques.
Lopelle Mboussa Gassia et Nancy France Loutouba |