Consommation : que mangent les Congolais ?

Jeudi 12 Mars 2015 - 18:50

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L’humanité célébrera le 15 mars prochain, la Journée mondiale des droits des consommateurs avec pour thème : « le droit des consommateurs à une alimentation saine ». Une occasion offerte aux États de faire un état des lieux des produits consommés par sa population.  

L’enquête menée par Les Dépêches de Brazzaville dans différents marchés et les grandes artères de la capitale congolaise débouche sur un constat des plus amers. Car, en dehors d’une minorité évoluant dans des échoppes (boucherie, alimentation), la majorité des commerçants vendent leurs produits en plein air.  De Makélékélé à Talangaï en passant par les autres arrondissements et quartiers, on trouve étalés, à même le sol ou sur une table, des boîtes de conserves et des aliments de différentes natures. Seulement, ils sont exposés au  soleil du matin au soir, donc au contact de la poussière que soulevent les véhicules à leur passage.

Un autre fait déplorable concerne la vente des produits dont les délais d’expiration sont largement dépassés. C’est souvent le cas des boîtes de conserves et des produits cosmétiques. Ceci, sous le regard impuissant des services d’hygiènes et du ministère du Commerce qui, de temps à autre, procède à la saisie desdits produits pour enfin les détruire.

S’ajoutent : la mauvaise manipulation des produits dans les circuits de transformation et de distribution ; l’approvisionnement en eau par des populations à partir des puits artisanaux, des eaux de pluies, des cours d’eau et des sources non aménagées. Des actes qui constituent autant de risques de contamination. « Tous ces vecteurs développent dans l’organisme du consommateur des maladies diarrhéiques. L’aggravation de pathologies émergentes telles : l’accident vasculaire cérébrale (AVC), l’hypertension et l’obésité relève également d’une mauvaise alimentation », indique le rapport d’une étude sur l’épidémiologie et la surveillance médicale.

Rappelons que lors de la 53e Assemblée mondiale de la santé, les États ont été interpellés sur la qualité des aliments avec une instruction : développer des programmes d’éducation et de formation au niveau des cycles primaire et secondaire. L’Organisation mondiale de la santé avait, quant à elle, retenu sept approches parmi lesquelles : le renforcement de capacités des systèmes de surveillance des maladies d’origine alimentaire et l’amélioration de l’information des consommateurs sur les risques à consommer certains produits.

Lopelle Mboussa Gassia