Consommation : le gaz domestique demeure un casse-tête pour les ménages à BrazzavilleMercredi 7 Décembre 2016 - 14:45 De tout temps, s’approvisionner en gaz domestique à Brazzaville a toujours été un véritable casse-tête pour les ménagères. La situation sécuritaire dans le Pool est venue empirer cette pénurie. Il suffit d’observer les attroupements devant les dépôts de gaz dans la quasi-totalité des quartiers de Brazzaville. Mieux, des femmes à la quête du produit, transportant des bouteilles vides, ici et là, à longueur de journée. Selon une enquête menée, cette situation profite aux gestionnaires de dépôts qui spéculent sur les prix. En dehors des établissements FAKKI qui continuent à vendre aux prix habituels, 5.700FCFA la bouteille de 12kg et 9.000FCFA celle de 20kg, dans les autres dépôts, le constat n’est pas le même. Il s’avère que pour obtenir le gaz dans certains dépôts de la place, il faut débourser 8.000FCFA voire 10.000FCFA pour une bouteille de 12 kg et 17.000FCFA ou même 20.000FCFA pour le flacon de 20kg, a-t-on appris. Abordé, le gestionnaire d’un dépôt à Ngamakosso à Talangaï explique la rareté et la cherté de ce produit par la baisse du stock et l’irrégularité dans la livraison de celui-ci. « Autrefois, je recevais 150 bouteilles par mois. Depuis quelques temps, on ne m’en livre que 50, au plus 70 en un mois. Je suis locataire, il faut bien que je paie le loyer d’autrui, tout cela joue sur le prix de vente du produit. C’est vraiment dommage ! » . Seulement, « je n’ai pas trop augmenté de prix. Au lieu de 5.700FCFA, je vends la bouteille de 12kg à 6.000FCFA, celle de 20 kg à 10.000FCFA », s’est –t-il justifié. Sur l’avenue « Okemba » dans le même arrondissement, le dépôt était à moitié ouvert, pas de file d’attente. « Il n’y a pas de gaz, la livraison d’hier matin était finie en moins de deux heures du temps. La prochaine est prévue d’ici la fin de la semaine. Je ne sais pas encore à combien reviendra le prix de vente », s’est empressé de lancer Armand, le responsable du dépôt. Désemparée, Annick, une ménagère rencontrée devant un autre dépôt complètement fermé à Ouenzé, a affirmé :« Certes, le gaz se fait souvent rare au mois de décembre, cette fois-ci, c’est plus compliqué. C’est la deuxième semaine que je fais en vain le tour des dépôts. J’ai l’impression que la vente se fait par affinité. Au cas contraire, il faut persuader le vendeur avec quelques billets de banque, c’est dur ! », a-t-elle lâché. Au sujet de la rumeur selon laquelle les bouteilles de gaz vendus actuellement seraient à moitié pleines, les avis sont partagés. La majorité des femmes interrogées ne reconnaissent pas avoir fait ce constat, alors que d’autres soutiennent la thèse. Rappelons qu’en décembre 2015, lors de la traditionnelle cérémonie d’échanges de vœux de nouvel an, le ministre des Hydrocarbures, Jean Marc Thystère Tchicaya, avait rassuré de mettre fin aux pénuries à répétition en améliorant le processus d’approvisionnement et de distribution des produits pétroliers. « 2016 s’annonce difficile mais passionnant. Nous avons la responsabilité de poursuivre le développement du secteur des hydrocarbures, secteur stratégique pour le développement du Congo. Il nous faudra, ensemble, redoubler d’efforts pour relever ces grands défis », avait-t-il déclaré. Ce défi semble ne pas avoir été relevé. Car, outre, le gaz, le carburant aussi s’est fait rare presque toute l’année 2016. Lopelle Mboussa Gassia Notification:Non |