Conjoncture : une «reprise périlleuse» de l’économie mondialeLundi 17 Octobre 2016 - 17:03 La Chine, première partenaire de l’Afrique, a exprimé son inquiétude sur la fragilité de l’économie mondiale en marge du huitième sommet des Brics (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud). Le rapport final des travaux a réaffirmé l’intention des dirigeants des économies émergentes aujourd’hui en panne de croissance de renforcer leur coopération dans plusieurs domaines. En effet, plusieurs accords bilatéraux ont pu être signés. C’est le cas notamment de celui portant sur l’énergie et la défense entre Moscou et New-Delhi pour une valeur estimée à des milliards de dollars américains. Avec la crise, les pays appartenant aux Brics ont connu une réduction de leur poids économique dans le monde. Il s’agit tout de même de 53 % de la population mondiale, soit 16 000 milliards de dollars de PIB. Et les conséquences sont dramatiques pour les pays africains, notamment ceux qui exportent l’essentiel de leurs minerais vers l’empire du milieu. Au sein des Brics, la situation est préoccupante. En dehors de la Chine qui a enregistré un ralentissement de sa croissance, il y a la Russie et le Brésil qui sont récemment tombés en récession. Quant au seul représentant du continent africain au sein du club des puissances émergentes, en l’occurrence l’Afrique du Sud, il faut craindre le pire après que le pays a frôlé déjà la récession le mois dernier. Un mot sur l’Inde qui sort du lot, avec un taux de croissance approchant les 8 % pour 2016 et 2017 (projections du FMI). Il s’agit du même taux que celui réalisé au cours de l’exercice annuel passé. L’autre moment fort de cette rencontre des Brics est leur intention de créer une agence de notation dans le but, affirment-ils, de consolider l’architecture financière mondiale. Tout est mis en place pour continuer à contrer l’hégémonie occidentale dans le domaine de la finance. L’on déplore la domination exercée par trois agences de notations internationales, en l’occurrence Standard & poor’s, Moody’s et Fitch. Laurent Essolomwa Notification:Non |