Conjoncture : le franc congolais s’est déprécié de plus de 21 % depuis décembre 2015

En tenant compte des réalisations de production au premier semestre de l’année en cours, il en ressort que les estimations préliminaires de la croissance s’établissent à 4,3 % contre une prévision plus importante de 5,3 %. Il est important que le gouvernement songe plus sérieusement à relancer l’économie, avec une politique plus expansive, peut-on lire dans le communiqué final de la Troïka stratégique. Mais le défi ne peut être relevé sans la prise en compte du potentiel risque inflationniste, poursuit le document. En effet, pour rappel, l’inflation a recommencé à monter avec l’accélération persistante de la dépréciation de la monnaie nationale causée, rappelle le gouvernement, par "la baisse brutale et imprévue des cours des matières premières".

Pour la deuxième semaine du mois d’octobre, l’inflation s’est située à 4,9 % contre un objectif initial de 4,2 %. Le gouvernement reste déterminé à corriger la conjoncture intérieure à travers sa politique économique. La seule nouvelle intéressante pour l’économie congolaise est le constat des évolutions stables des cours des matières premières, avec une très légère hausse pour le pétrole et le cuivre. L’effort des autorités semble désormais se concentrer actuellement sur une lutte sans merci contre toute dérive inflationniste. Déjà le taux directeur de la Banque centrale du Congo  a subi une modification pour se fixer à 7 % depuis le 28 septembre dernier. Et les coefficients de réserve obligatoire pour les dépôts à vue et à terme en devises viennent également d’être portés respectivement à 13 et 12 % contre 10 et 9 %. D’autres recommandations sont venues se greffer. Par exemple, il y a l’organisation avant la fin de la semaine d’une réunion spéciale sur la structure des prix des pétroliers. Le prix du litre à la pompe reste un enjeu stratégique majeur dans la lutte contre la dérive inflationniste.