Conférence sur le climat des affaires : faible optimisme des PME à cause de la non-application des résolutions passées

Jeudi 31 Août 2017 - 19:14

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Kinshasa continue de vibrer au rythme de ces assises qui se clôturent ce 1er septembre 2017 au Kempiski Hôtel. Depuis plusieurs années déjà, les forums sur ce thème ont permis de se rapprocher des petites et moyennes entreprises (PME). Cette catégorie d'entrepreneurs jouera un rôle essentiel dans la constitution d’une classe moyenne congolaise et la consolidation des revenus des ménages. Si ces entrepreneurs ne restent pas insensibles en participant activement à ces travaux, ils désespèrent de l'immobilisme du gouvernement central dans la mise en oeurve effective des recommandations antérieures.

Les rideaux vont tomber au Kempiski Hôtel ce vendredi.  Cette ancienne tour administrative de la Gécamines transformée en hôtel cinq étoiles abrite une conférence sur le climat des affaires et des investissements en RDC. Un défi pour l'actuel Premier ministre, Bruno Tshibala, qui espère relancer le dialogue avec le secteur privé pour aider le pays à redynamiser son économie. Près de 150 conférenciers ont pris une part active à ces travaux qui visent, il faut le rappeler, à réfléchir, affiner les analyses et formuler les recommandations pour enrichir le travail de la commission stratégique installée par le gouvernement central lors de son conseil des ministres du 11 août. Pour faire face à une conjoncture économique difficile après la chute des cours mondiaux des matières premières, Kinshasa multiplie les initiatives pour attirer plus d’investissements dans des secteurs capables de débloquer le potentiel de croissance économique.

Parmi les invités de marque, il y a bien entendu les PME qui représentent le socle de la nouvelle stratégie de développement des autorités congolaises et ce depuis plusieurs années déjà. Sur ce point précis, une réaction n’est pas passée inaperçue. Il s'agit d'André Dodo Balu, le président du conseil d’administration de la Confédération des petites et moyennes entreprises congolaises (Copemeco), qui n’est pas allé par quatre chemins pour présenter les enjeux et défis pour le pays. Selon lui, le plus important est "le suivi étroit des recommandations pour avoir un impact positif réel sur l’amélioration du climat des affaires et des investissements en RDC". Il a appelé le gouvernement central, initiateur de la conférence, à tout mettre en œuvre pour que cette rencontre "ne vienne pas s’ajouter aux précédentes assises sur le climat des affaires dont les pertinentes recommandations n’ont pas été appliquées". En effet, dans ce genre de rencontre, les experts du gouvernement central rassemblent les observations des différentes parties prenantes. À la fin, l’idée est de mettre sur pied une stratégie nationale qui intègre toutes les préoccupations.

Parmi les observations importantes débattues lors de ces travaux, il y a la sempiternelle question de l’imposition douanière en RDC qui reste la plus élevée dans la sous-région, a martelé la Copemeco. Voilà une problématique concrète qui exigera, a-t-il renchéri, des mesures courageuses du gouvernement central : « Nous devons dans ce énième rendez-vous sur le climat des affaires prendre des résolutions qui seront appliquées par le pouvoir central ». La conférence est placée sous le signe d’une reprise du dialogue entre les administrations et le secteur privé. Il s’agit d’un échange sans tabou, a insisté la Copemeco, car les administrations ne doivent pas défendre les faiblesses du gouvernement décriées d'ailleurs par les opérateurs économiques. « Elles doivent plutôt y prêter attention et les analyser froidement dans l’objectif de dépolluer et faciliter la pratique des affaires en RDC », a-t-il conclu. Nous y reviendrons.

Laurent Essolomwa

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