Concours de cinéma : Papa Wemba membre du jury au Fickin

Exclusivement réservé aux réalisations congolaises, fictions et documentaires, le concours met en lice une dizaine de films de production locale. Matanga, Harmonica et Made in Kin, sont les trois documentaires en compétition. Plus fournie, la liste des fictions comprend notamment Scénario, Imbécile, Bonzenga, Les Affres de la mort, Mosinzo, Tshibawu et André le géant. Choisis par le comité de sélection, les films en compétition seront soumis à l’appréciation d’un jury « composé de personnalités reconnues et de techniciens respectés dans la profession » en présence d’un public restreint, a souligné Tshoper Kabambi, le directeur du festival.

La qualité du scénario, la mise en scène, le jeu d’acteur ainsi que la composition des plans et des cadres entrent dans les critères essentiels de sélection sur lesquels se baseront le jury. Chargé de programme du festival, Éric Kayembe a également épinglé la « pertinence du sujet traité » et la « réceptivité du public », comme des aspects supplémentaires pris en considération pour le choix décisif des films.

Du reste, les projections des films en compétition sont prévues du 22 au 25 juillet à partir de 15heures. Programmées en salle, à la différence des projections destinées au grand public en soirée, elles succèderont aux quatre ateliers qui ponctueront le Fickin. Inscrits en bonne place dans l’agenda de cette seconde édition de la rencontre dédiée à la promotion du cinéma congolais, ils mettront un focus sur la distribution et la diffusion des films mais l’organisation des festivals s’invitera aussi dans le débat. Les orateurs Laza et Mama Keita, feront profiter leurs pairs congolais de leur expérience sur ce dernier sujet en rapport avec le financement, le développement, le marketing et la communication. Quant aux questions ayant trait à la distribution et à la diffusion, elles seront abordées de manière conjointe avec les cinéastes congolais. Les ateliers serviront alors de plateforme d’échanges notamment sur les pratiques locales et les possibilités d’adaptation des modèles extérieurs au contexte particulier de la RDC.

Pour ce qui est de l’ensemble de la programmation, elle demeure aussi variée que celle de l’édition précédente. A noter qu’en dépit de la primeur accordée à la promotion des productions locales, le festival propose au public les films du monde entier. Il s’agit de réalisations de tout format et de tout genre, à savoir fictions, documentaires et films d’animation, hormis les productions expérimentales.

Par ailleurs, avant les projections grand public prévues à partir de 18heures, les cinéphiles pourront visiter l’exposition « Les grandes figures du cinéma africain » dont le vernissage interviendra le 22 juillet à 10heures en guise d’ouverture du festival. Proposée sur place, l’exposition est organisée en partenariat avec l’Institut Français de Paris inspirée de la sienne basée sur « Les grandes figures des cinémas d’Afrique et des Caraïbes ». Dans l’objectif d’atteindre le plus large public possible, quitte à toucher l’ensemble des couches sociales, l’accès au Fickin est fixé à 500 Fc. Ici, les organisateurs, à savoir Tshoper Kabambi, son adjoint Emmanuel Lupia et Éric Kayembe ont également relevé le souci de faire connaître aux Kinois les réalisations locales. Ce contact direct est d’autant plus privilégié qu’il a en vue de contribuer à encourager les efforts consentis au niveau national pour l’émergence du cinéma congolais. Entre dans cette grande perspective la compétition qui vise à stimuler les jeunes réalisateurs à un travail plus élaboré.