Commune de Limete : retour au calme après les échauffourées entre les militants de l’UDPS et les policiersMercredi 3 Août 2016 - 20:17 Un combattant a été tué, le 2 août, par un militaire aux alentours du quartier général du parti d’Étienne Tshisekedi et des heurts s'en sont suivis avec la police qui soutient une autre version des faits. Une vive tension a régné le mardi dans la commune de Limete au niveau de la 10e rue autour du siège de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) aux heures du crépuscule. Des gaz lacrymogènes ont été lancés, des coups de balles ont crépité, des pneus brulés et un bus calciné. Pendant près de trois heures durant, ce périmètre a été le théâtre d’une violence inouïe perpétrée par les militants de l’UDPS et les forces de l’ordre. À la fin, deux morts ont été enregistrés dont l’un aurait été à l’origine des troubles. Qu’est-ce qui a bien pu se passer ? Deux versions tout à fait contradictoires circulent. La première, défendue par les partisans d’Étienne Tshisekedi, renseignent qu’un militant du parti avait été tué par balle par un militaire au niveau de l’hôpital Saint- Joseph situé à la 15e rue/Limete, à quelques encablures du siège de l’UDPS. Alertés, les autres combattants sont allés récupérer le corps de leur collègue qu’ils ont ramené à la permanence aux fins d’exposition avant enterrement. Les éléments de la police les ont poursuivis jusque dans leur retranchement pour reprendre de force le cadavre et l’amener à une destination inconnue. Face à la résistance qui leur a été opposée, les policiers étaient contraints d’utiliser la méthode forte en tirant des coups de balles en l’air pour disperser les manifestants. La version de la police est tout autre. Elle indique que l’incident était parti d’une bagarre entre deux familles en conflit parties récupérer les corps de leurs parents à la morgue de l’hôpital Saint-Joseph avec, à leur suite, un groupe des motocyclistes. Alors qu’elles ne parvenaient pas à s’entendre cédant à la dispute, le militaire venu à la rescousse aurait, par mégarde, dégainé sur un jeune homme d’une trentaine d’années, membre d’une des familles présentes. C’est alors que le groupe des motocyclistes à la solde d’une des parties en conflit va couvrir le cadavre des vêtements frappés des insignes de l’UDPS et transporter l’infortuné jusqu’au siège du parti, le faisant passer pour un « tshisekediste ». Ce qui a provoqué la colère des combattants de l’UDPS qui ne se sont pas fait prier pour mettre de l’huile au feu. En attendant que l’enquête ouverte à ce sujet n’éclaire sur l’identité réelle de la victime, les dégâts matériels provoqués par cet incident sont énormes. Le calme a finalement été rétabli plus tard dans la soirée et le trafic a repris son cours à la 10e rue, commune qui abrite la résidence d’Étienne Tshisekedi. Des sources policières, l’on apprend que le militaire qui a ouvert le feu a été appréhendé et déféré devant l'auditorat militaire.
Alain Diasso Notification:Non |