Climat des affaires : L’Unoc présente ses préoccupations au Sénat

Samedi 25 Novembre 2017 - 13:30

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Une délégation des opérateurs économiques nationaux, conduite par leur président, El Hadj Abdoulaye Djibril Bopaka, a fait part, le 24 novembre à Brazzaville, de leurs doléances à la chambre haute du Parlement face à la détérioration inquiétante de leurs activités.

Dans son exposé, le président du patronat congolais a dressé un tableau préoccupant de la situation des opérateurs économiques congolais dont l'effectif est passé de 16 000 en 2015 à 2700 aujourd'hui et cela, dans tous les secteurs d’activités confondus. Ceci, a-t-il souligné, pour des raisons touchant d’abord la politique économique intérieure.

 « Notre préoccupation, c’est la conjoncture macroéconomique du pays vis-à-vis de la crise qu'il traverse. Vous le savez, en tant que fils du pays, garants des acteurs économiques, nous ne pouvons pas rester indifférents de ce qui se passe. Nous sommes les premiers à être touchés, parce que nos activités ne marchent plus », a déclaré le président de l’Union nationale des opérateurs congolais (Unoc).

La même plainte a été exprimée au sujet du partenariat public-privé avec la mise en place, il y a quelques années, d’une plate-forme du haut conseil public-privé resté malheureusement en berne du fait de n’avoir pas fonctionner normalement.

 La création, en mars 2017, d’un comité ministériel en lieu et place du haut conseil de dialogue public-privé a suscité, selon El Hadj Abdoulaye Djibril Bopaka, autant d’espoirs qui ont été cependant déçus du fait que celui-ci est composé de fonctionnaires, de ministres et autres agents de l’Etat que des opérateurs congolais. « La question des affaires concerne le monde des affaires. Comment pouvons-nous être absents dans une telle structure et s’attendre à de bons résultats ? », s’est interrogé le président de l’Unoc.

 Le financement des entreprises privées a également été un des aspects de cette rencontre. « Comme vous le savez, malgré les bons moments que nous avons connus, les entreprises privées n’ont pas connu une amélioration en ce qui concerne le financement. Ces entreprises travaillent sans structures d’appui, sans mesures d’accompagnement et à ce niveau, cela pose énormément problème », a martelé le président de l’Unoc.

D’après El Hadj Abdoulaye Djibril Bopaka, les opérateurs économiques connaissent des problèmes parce qu’ils n’ont pas de structures pour les accompagner depuis que la politique de crédit a pris fin.

Enfin le dernier point soulevé est la situation du sinistre des opérateurs, qui ont perdu leur outil de travail pendant les guerres. Ici, le président de l’Unoc a appelé à un dialogue entre l’Etat et les opérateurs en vue de trouver des solutions. « Pour remettre les pendules à l’heure, il faut donc des mesures concrètes. », a-t-il estimé.

Répondant à ces plaintes, le président du Sénat, Pierre Ngolo, a d’abord salué le bon sens des opérateurs économiques du fait d’avoir intériorisé la conjoncture actuelle, avant de les inviter à être optimistes. « La situation est grave et ceci nous interpelle tous.  Ceci appelle aussi à une remise en cause de nos habitudes et comportements. Nous avons pris bonne note et le gouvernement est en train de travailler pour adapter nos comportements à la situation. La crise, certes, est là mais elle passera », a-t-il conclu.

Jean Jacques Koubemba

Légendes et crédits photo : 

Photo : Les deux parties lors des échanges

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