Climat des affaires : lancement d'un recensement pour les PME et l'artisanat

L'opération permettra au gouvernement et à ses partenaires de disposer des statistiques fiables et actuelles sur les PMEA. Cofinancé avec la Banque africaine de développement (BAD) dans le cadre du projet d’Appui institutionnel pour l’amélioration du climat des affaires et de la diversification de l’économie (Pacadec), ce recensement vise également à améliorer les capacités des acteurs intervenant dans ce secteur qui est un moteur de diversification de l’économie et de création d’emplois.

 « Produire des données statistiques fiables sur une base solide et régulière devient un acte déterminant de notre gouvernement pour mieux préparer l’avenir des entreprises congolaises et de l’entrepreneuriat dans notre pays », a déclaré la ministre des PMEA, Adélaïde Mougani.

Ajoutant « que le présent recensement, qui va toucher un segment transversal très représentatif de l’économie nationale, venant après celui opéré récemment au niveau de l'agriculture, constitue un jalon supplémentaire dans la réalisation des statistiques économiques générales qui font encore défaut dans notre pays ».

Soulignant pour sa part la nécessité pour le Congo de disposer d’un répertoire d’entreprises fiables, le coordonnateur du Pacadec, Joseph Mbossa, a affirmé que ce recensement permettra d’améliorer la connaissance de tous les acteurs : le nombre des PME et artisans, le profil des promoteurs, la répartition spatiale, les branches d’activités, les besoins, les contraintes ainsi que les  opportunités d’affaires. L’économiste pays de la BAD, Nouridine Kane Dia, souhaite la réussite de ce projet qui facilitera la compréhension des contraintes et défis auxquels fait face ce secteur. C’est ainsi que les entrepreneurs, artisans, promoteurs et responsables d’entreprises ont été invités à collaborer avec les équipes qui seront déployées sur l’ensemble du territoire national.

Ce secteur fait face à certaines difficultés. On cite : le manque de réglementation, l’inadaptation de la fiscalité et le problème d’accès au financement, la lenteur administrative, les coûts élevés des facteurs de production, les faiblesses des structures d’appui, etc.

Toutes ces contraintes justifient la mauvaise place qu’occupe le Congo dans le classement Doing business de la Banque mondiale : 178e  place en 2015.