CDER : Jean Lucien Bussa s’oppose à toute révision constitutionnelleMardi 13 Mai 2014 - 18:37 Son parti, le Courant des démocrates rénovateurs (CDER) soutient, par ailleurs, la pétition initiée par l’opposition en vue d’obtenir le départ de l’abbé Apollinaire Malumalu de la présidence de la Ceni. Dans une correspondance adressée à ses pairs de l’opposition, précisément aux présidents des partis politiques de l’opposition, Jean-Lucien Bussa plaide pour la Constitution d’un front des démocrates unis. Cette plate-forme aura pour objectif essentiel de contrer tout risque d’instabilité politique qui découlerait de la perturbation du processus constitutionnelle en RD-Congo. En fait, la lettre du président du CDER vise à conscientiser la famille de l’opposition congolaise sur les risques de sortir du cycle électoral en cours avec, à la clé, une révision constitutionnelle tendant à chambouler tous les acquis glanés depuis les pourparlers de Sun City. Pour lui, la feuille de route présentée à l’Assemblée nationale par le président de la Céni est un signe qui ne trompe pas quant à la volonté de la majorité de remettre en cause le consensus politique ayant conduit à la Constitution du 18 février 2006. Rappelant l’Accord Global et inclusif signé à Pretoria en Afrique du Sud le 17 décembre 2002 qui instaurait un nouvel ordre politique fondé sur une nouvelle Constitution démocratique sur la base de laquelle le peuple congolais peut choisir souverainement ses dirigeants, Jean Lucien Bussa prône la nécessité de mettre à l’épreuve la loi fondamentale qui en a découlé. Une Constitution qui, dit-il, n’a pas encore connu sa pleine application et dont la mise en œuvre s’impose dans la durée. « En ce qui concerne l’organisation et l’exercice du pouvoir, l’alternance démocratique a été instituée comme l’un des pivots de l’organisation des institutions de l’État. C’est pourquoi, dit la Constitution, le mandat du président de la République n’est nouvellement qu’une seule fois. Il s’agit d’un contrat social qui doit être préservé et sauvegardé », explique Jean-Lucien Bussa. C’est, ajoute-t-il, pour toutes ces raisons que son parti refuse d’accepter la révision de la Constitution. Bien plus, son parti soutient la pétition initiée par l’opposition en vue d’obtenir le départ de l’abbé Apollinaire Malumalu de la présidence de la Céni. Dans l’hypothèse contraire, il exhorte les partis politiques de l’opposition, ayant des représentants à la Céni, « de les rappeler en consultation ou, le cas échéant, les retirer de cette institution d’appui à la démocratie pour ne pas cautionner une élection dont le processus semble être corrompu d’avance ».
Alain Diasso Légendes et crédits photo :Jean Lucien Bussa |