Canada : à la rencontre de la diaspora congolaise de Montréal

Édith Itoua, conseillère du chef de l'État et chef du Département des Congolais de l'étranger (DCE), et Sylvain Mpili, attaché coordonnateur au DCE, ont mené une réunion devant une cinquantaine de Congolais installés à Montréal. Au cours de cette rencontre, ils ont présenté le DCE, ses missions et répondu aux questions de leurs compatriotes.

Créé en mars 2013 par décret du président Sassou N'Guesso, le DCE couvre plusieurs objectifs qu'Édith Itoua et Sylvain Mpili ont énoncés. Depuis quelques jours, Madame Itoua sillonne les États-Unis et le Canada pour rappeler l'importance des migrations pour le développement. Ainsi, elle pourra recueillir les doléances et suggestions des ressortissants congolais à l'étranger et informer les autorités de leur situation globale.

Sylvain Mpili a pris la parole pour présenter les missions de ce nouveau département du cabinet présidentiel, parmi lesquelles : inciter les autorités congolaises à mettre en place une véritable politique nationale en faveur de leurs concitoyens de la diaspora ; la création d'une base de contacts et d'échanges de compétences avec la diaspora ; la mise en place d'actions relatives au retour et à la réinsertion des Congolais de l'étranger, ainsi que leur sensibilisation permanente aux opportunités de travail et d'affaires à saisir au Congo. Sylvain Mpili a rappelé les progrès récents du pays ainsi que les réformes structurelles en cours, dans les domaines de la banque, de l'éducation, de la santé, des transports, des énergies, du tourisme, des télécommunications ou encore de l'agriculture.

La séance s'est conclue au bout de cinq heures d'échanges sans tabou, sur des questions formulées par l'assistance quant à leur qualité de vie à Montréal. Parmi les sujets évoqués, plusieurs compatriotes ont noté l'absence de représentation politique et administrative au Canada (l'ambassade du Congo pour la zone États-Unis/Canada se trouve à Washington), un facteur qui ralentit considérablement les requêtes de diverses natures des citoyens de la diaspora. Des sujets tels l'accès aux bourses pour les étudiants, le coût des communications téléphoniques vers le Congo ou encore la question des rapatriements éventuels de corps, ont été soulevés par la diaspora. Autant de questions qui seront ensuite relayées par le DCE, on l'imagine, auprès de la présidence de la République.