CAN 2017 : L'Algérie démunie et sortie par un solide SénégalMardi 24 Janvier 2017 - 10:10 L'Algérie n'a pu éviter l'élimination : malgré deux buts face au Sénégal déjà qualifié, lundi à Franceville (2-2), elle quitte la compétition continentale dès le premier tour et laisse le voisin tunisien accéder aux quarts de finale. Pour se sortir de ce groupe B relevé, après son nul surprenant contre le Zimbabwe (2-2) en ouverture puis sa défaite contre les Tunisiens (2-1), l'Algérie devait en effet non seulement battre le Sénégal, mais également espérer que la Tunisie perde dans le même temps face au Zimbabwe, à Libreville. Les Algériens, qui avaient prévenu via leur défenseur Djamel Mesbah que "quand on est dos au mur (...), et bien là on est forts", ont bien ouvert le score dès la 10e minute sur une jolie action conclue par Islam Slimani, rapidement rapporté le ballon dans le rond central pour accélérer la reprise du jeu et, espéraient-ils, marquer plus vite d'autres buts. Mais ils se sont ensuite laissé emporter par l'enjeu et, multipliant les mauvais gestes en première période, ont laissé une équipe sénégalaise déjà qualifiée et largement remaniée revenir au score, sur une tentative de loin de Papa Bouba Diop juste avant la mi-temps (44e). Au retour des vestiaires, même scénario : Islam Slimani a marqué un deuxième but (52e), mais Moussa Sow a égalisé dans la foulée (53e) pour préserver l'invincibilité de son équipe dans la compétition. Le meilleur joueur africain, Riyad Mahrez, les talentueux Slimani, Yassine Brahimi ou Faouzi Ghoulam n'auront donc pas suffi et quittent sans victoire ni gloire la compétition continentale, remportée une seule fois par l'Algérie, en 1990 à domicile. Les Algériens avaient pourtant annoncé "viser le sacre" avant la compétition, histoire d'oublier et de faire oublier une campagne de qualifications très peu convaincante pour le Mondial 2018 (ils sont derniers de leur poule avec un point pris en deux matches). Prudent, Georges Leekens avait toutefois prévenu qu'il espérait "le meilleur résultat possible" mais ne pouvait "rien garantir". Il lui reste à redresser la barre pour tenter d'accéder à la Coupe du monde, à moins que la fédération algérienne ne décide de faire appel, à nouveau, à un autre sélectionneur. Mais c’est bien du côté de la Fédération algérienne de football que les supporteurs algériens devront demander des comptes. Car, comme le Gabon qui avait changé de sélectionneur en novembre 2016 (le Portugais Costa remplacé par l’Espagnol Camacho), l’Algérie a brillé par son instabilité chronique sur le banc : Gourcuff a jeté l’éponge en avril 2016, Nabil Neghiz a assuré l’intérim pendant 2 mois (1 match), le Serbe Milovan Rajevac a dirigé l’équipe 3 mois (2 matchs) avant d’être remplacé par Leeskens en octobre. En bref, du grand n’importe quoi lorsque l’on prétend à la victoire finale. Camille Delourme avec AFP Légendes et crédits photo :Le Sénégal de Diamé tient en échec l'Algérie de Brahimi: les Fennecs prennent la porte prématurément (KHALED DESOUKI / AFP) Notification:Non |