CAF : le Gabonais Aubameyang désigné joueur africain de l’annéeVendredi 8 Janvier 2016 - 20:21 Jeudi soir, à Abuja, la Confédération africaine de football a désigné le joueur africain de l’année : le Gabonais Pierre-Emerick Aubameyang. L’attaquant du Borussia Dortmund succède à l’Ivoirien Yaya Touré, qui termine à la deuxième place et a lancé une polémique. Avec 45 buts marqués, toutes compétitions confondues, lors de l’année civile 2015, l’international gabonais a longtemps rivalisé avec les plus prestigieux attaquants d’Europe, que sont Messi, Ronaldo ou Lewandowski. Régulier en Bundesliga (27 buts en championnat, 5 en Coupe d’Allemagne, 9 en Coupes d’Europe et 4 en sélection), l’attaquant de 26 ans s’affirme comme l’un des canonniers les plus réguliers d’Afrique et d’Europe. Une éclosion tardive mais méritée pour le fils de Pierre Aubame, passé ces dernières années par l’AC Milan, Dijon, Lille, Monaco et Saint-Etienne où il prit enfin son envol avant d’exploser au Borussia. Seule ombre au tableau, finalement, le modeste niveau affiché par sa sélection nationale, à l’image de l’élimination au premier tour de la CAN 2015. À l’inverse, Yaya Touré, deuxième du classement, a remporté la CAN en Guinée équatoriale avec la Côte d’Ivoire, après cinq tentatives ratées. Quadruple vainqueur du « Ballon d’or » africain, le milieu de Manchester City, moins affûté en 2015 que lors des années précédentes, a provoqué une polémique en expliquant « que c’était une honte pour l’Afrique » que la CAN ne soit pas, selon lui, prise en compte par le jury : « Nous, les Africains, nous ne montrons pas que l’Afrique est importante à nos yeux. Nous privilégions plus l’extérieur que notre propre continent ». Si l’argument peut être entendu, comme l’absence de titre remporté par le Gabonais, l’Ivoirien semble oublier qu’il a reçu cette distinction à quatre reprises (2011, 2012, 2013 et 2014) au détriment du Nigérian Obi Mikel (vainqueur de la CAN 2013) ou de l’Egyptien Aboutreika, double vainqueur de la Ligue des champions en 2012 et 2013. Sans, alors, y trouver à redire sur l’absence de prise en compte des compétitions africaines. Même son de cloche chez André Ayew, finaliste de la CAN avec le Ghana et troisième du classement. Chez les techniciens, Hervé Renard est désigné entraîneur de l’année, tandis que le Tout Puissant Mazembe rafle deux distinctions avec le titre de meilleur club de l’année et de meilleur joueur évoluant en Afrique, par le biais du Tanzanien Samatta.
Camille Delourme Notification:Non |