Boxe : les pratiquants interpellent le gouvernement sur la formation des cadres

Lundi 3 Février 2014 - 18:42

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Selon les témoignages recueillis auprès des boxeurs congolais, le pays n’a plus d’arbitres aptes à monter sur le ring lors des compétitions internationales comme les Jeux africains

Les pratiquants exigent des autorités sportives une formation, sinon, disent-ils, le Congo pourrait passer à côté de son objectif de gagner le maximum de médailles dans les sports individuels lors des 11es Jeux africains. La formation des cadres est l’un des volets sur lequel le gouvernement devrait s’appuyer pour obtenir de bons résultats lors des jeux du cinquantenaire. La réalité de la boxe congolaise est aujourd’hui très triste. En effet, la discipline manque de juges arbitres non seulement au niveau international mais aussi au niveau national, en tout cas pas de quoi récolter une bonne moisson lors des Jeux africains.

« La discipline, a souligné le président de la Ligue de Brazzaville, n’a plus organisé de stage pour les juges arbitres et même les entraîneurs de premier et deuxième degrés, depuis 2000. » Si un accent particulier n’est pas mis dans ce domaine, il sera difficile de voir un pugiliste congolais livrer une prestation de qualité. « C’est déplorable pour un pays qui organise les Jeux africains de Brazzaville 2015. Dans ce genre de compétitions, il faut avoir le quorum des officiels. Nous connaissons ce qui se passe dans les sports individuels. Les resultats sont parfois faussés si vous n’avez pas de juges arbitres », a commenté Elias Mfoudi, l'unique juge arbitre national.

Les Congolais gardent encore le souvenir des 10e Jeux africains de Maputo en 2011. Fabrice Nzaou aurait pu remporter la médaille de bronze lors de son combat qui l’opposait au Mozambicain. Mais pour la même raison, le Congolais, plus à l’aise que son adversaire, avait injustement été déclaré vaincu parce que le Congo n’était pas représenté dans le quota des juges arbitres. Une autre interpellation est celle de la direction technique. La Fédération congolaise de boxe, confirment les boxeurs, est à la recherche d’un directeur technique. « Le directeur technique doit avoir un diplôme mais celui de 1er dégré ne suffit pas. Il faut un 2e ou 3e degré. Mais comme le pays n’envoit plus les cadres à différents stages, nous nous contentons de ce que nous avons. Cela fait près de douze ans que le Congo doit à l’Association internationale de la boxe amateur. Il faut s’acquitter de ses droits statutaires pour bénéficier également de formations », a poursuivi Elias Mfoudi.

La Ligue de Brazzaville crée deux sous-ligues

Consciente du fait qu’on ne peut former un athlète en une année, la Ligue de Brazzaville multiplie quand même les initiatives pour augmenter la fréquence des galas de boxe à Brazzaville. Elle a réparti les clubs de Brazzaville en deux zones de douze équipes chacune. Les sous-ligues auront pour mission d’organiser leurs propres combats à l’issue desquels, les meilleurs seront sélectionnés pour participer aux championnats départementaux.

La zone 1 qui regroupe les formations de MMD Mfilou, Momekano, Diables noirs, Maxi club, Interclub, Nguema boxe, Patronage, Amical de Poto-Poto, Volcan, Boxing club Wamba, Ecodec et Tosa Obika, est dirigée par M. Tchicaya. Il a pour collaborateurs, Jacques Mbalou, premier vice-président, Chrisostome Bitoumi, secretaire général, Christian Bouboul, trésorier, et Alphonse Bolossomo, membre. La zone 2, qui mettra aux prises la DGSP boxe, Kassombo, Dragon rouge, MMD Neto, Academic 13, Mao Neto, Punch Talas, Ring Talas, Boni sport, Mao Nkombo, Étoile et Sopeco boxe, a pour président Jerry Yandibu. Talien Ngouami est le vice-président et Karine Dingossoua assume les fonctions de secretaire générale. La trésorerie est assurée par Kadzia Siloulou. Léon Kaki est membre. « Nous avons subdivisé les zones au niveau de notre ligue pour avoir des sous-ligues qui nous permettront de mieux gérer notre ligue. Nous avons constaté que depuis un certain temps il y a une affluence des clubs au niveau de Brazzaville. À l’issue de la dernière assemblée générale élective, Brazzaville a enregistré 11 clubs mais actuellement nous en avons 24. Nous avons eu des difficultés pour mieux organiser notre championnat départemental. Les sous-ligues qui sont mises en place organiseront leur championnat. Les meilleurs boxeurs issus de ces compétitions participeront aux championnats départementaux », a précisé le président de la Ligue.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

James Golden Eloué

Légendes et crédits photo : 

Combat entre deux pugilistes de Brazzaville (Photo Adiac)