Bouenza : les producteurs de haricot soutenus par plusieurs partenaires

Financé par l’Union européenne, à hauteur d’environ un milliard de FCFA, le projet d’appui aux petits producteurs de haricot va durer trois ans. Selon ses concepteurs, il contribuera à relancer la production agricole ; permettra la diversification de l’économie et l’atteinte de l’autosuffisance alimentaire.

Son objectif consiste également à promouvoir l’accès des producteurs de haricot au marché par une meilleure organisation des professionnels, acteurs de la filière haricot et par une amélioration de la quantité, de la qualité et de la compétitivité des produits.

Ce projet cible deux cents petits producteurs répartis dans les districts de Boko Songho et Loudima dans le département de la Bouenza. Cette partie du pays offre des potentialités agricoles importantes et compte près de 40 % d’actifs agricoles sur l’ensemble de la population, dont 60% de femmes, selon les études.

                                                      Les grandes étapes du projet

Dès octobre 2016, les deux cents exploitants agricoles ciblés seront organisés et structurés en vingt groupements. Ils seront formés à la gestion technique, économique et à la planification des activités. Ils bénéficieront d’un accompagnement et de moyens techniques leur facilitant l’accès au marché et à la microfinance.

Les semences, produites par l’Institut de recherche agronomique du ministère de la Recherche scientifique et de l’Innovation technologique, seront distribuées en mai 2017 pour le premier cycle de production. La première récolte est prévue en septembre de la même année. Au total, 1600 tonnes de haricot sont attendues sur trois ans avec cinq cycles de production au programme.

Le programme alimentaire mondiale (PAM) s’engage à acheter 30 % de cette production du programme d’alimentation scolaire pour ravitailler ses cantines scolaires. Les enfants congolais bénéficiaires vont manger désormais des haricots du Congo, produit de proximité, a indiqué le représentant adjoint du PAM au Congo, Koffi Akakpo. Le reste de la production sera mis en vente sur le marché national.

« Ce projet parvient à mettre en cohérence l’objectif du Programme sucre de l’Union européenne et une des priorités inscrite au Programme national de développement qui est de diversifier l’économie du département en soutenant l’agriculture familiale avec l’appui du PAM et du gouvernement de pouvoir acheter localement les vivres destinés aux cantines scolaires. Rien que dans la Bouenza, plus de 18.000 enfants en bénéficieront », a déclaré Claude Bochu, conseiller politique et chargé d’affaires à l’Union européenne.

Notons que la cérémonie de lancement officiel de ce projet s’est déroulée en présence du ministre d’Etat, ministre de l’Agriculture, de la Pêche et de l’Elévage Henri Djombo, du représentant résident du Pnud au Congo, Anthony Ohemeng Boamah, du représentant adjoint du PAM au Congo, Koffi Akakpo, du représentant pays d’Acted, Cyril Poulopoulos, des autorités politico-militaires et administratives de la Bouenza. Ce projet bénéficie aussi de l’appui du FIDA, du PAM et de la FAO.

Rappelons que selon les données existantes, le Congo importe 70% de produits alimentaires nécessaires, en raison du faible développement du secteur agricole. La Bouenza est le département le moins loti en forêt avec 2/3 de sa superficie recouverte de savane arborée et offre d’énormes potentialités agricoles.