Bevic Moussiti Oko : «On peut dire que j’ai eu un déclic »

Samedi 25 Février 2017 - 17:46

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Maillon fort de Dunkerque, actuel leader de National, Bevic Moussiti Oko affiche des statistiques incroyables en 2017 (avec 4 buts, 1 passe décisive et 3 penaltys obtenus en 5 matchs). L’attaquant international Espoirs congolais analyse sa montée en puissance. Et il clame son attachement pour la sélection congolaise.

Les Dépêches de Brazzaville : Bevic, en ce début d’année 2017, tu es en pleine forme et tu es l’artisan principal de la bonne série de Dunkerque (premier du championnat de National avec 4 victoires consécutives). Comment expliques-tu tes performances ?

Bevic Moussiti Oko : Depuis le match de Pau (Ndlr : match nul le 25 novembre 2016), j’ai pris conscience de mes qualités. Je suis davantage à l’écoute de mon coach, sur et en dehors du terrain. Il me parle beaucoup de l’importance de ce qu’on appelle le travail invisible. On peut dire que j’ai eu un déclic.

LDB : En regardant tes matchs, on découvre un attaquant complet, avec un gros volume physique, une efficacité presque optimale et la pointe d’altruisme nécessaire. C’est ça ton vrai niveau, par rapport à la saison précédente ? Penses-tu pouvoir livrer les mêmes performances sur la durée ?

BMO : Les statistiques sont en ma faveur actuellement, c’est vrai. À moi de donner les moyens de poursuivre sur cette lancée. Et pour ça, il n’y a que le travail.

LDB : Mais qu’est-ce qui a changé par rapport à la saison précédente ?

MBO : L’an dernier, j’étais un peu trop dans le rôle du jeune qui a le temps devant lui, qui découvre le haut niveau. Déjà, le coach me rentrait dedans, en me disant que j’avais des qualités, mais que je ne les exploitais pas assez. Il ne m’a pas lâché et j’ai eu une prise de conscience. J’avais des qualités, mais je ne les exprimais pas. Là, je me lâche davantage tout en étant plus impliqué dans l’approche professionnelle.

LDB : L’an passé, tu sortais régulièrement de l’équipe première. C’était une façon pour ton entraîneur de faire passer le message ?

MBO : Oui, je pense. En fait, j’étais prêt sans vraiment l’être. Physiquement, j’étais là, mais dans la tête, je n’étais pas prêt à me battre pour mériter mon temps de jeu. Cette année, je m’en donne les moyens.

LDB : Que définis-tu par « moyens » et par « travail invisible » ?

MBO : Ce sont des petits détails, comme l’alimentation. Mais surtout, c’est la mentalité. Je ne veux plus seulement être le petit jeune du groupe, mais être un élément à part entière, un joueur important de l’équipe.

LDB : Avec votre dynamique actuelle, Dunkerque se retrouve à jouer la montée en Ligue 2. C’est une ambition assumée au niveau du club ?

MBO :  Je ne crois pas encore. On est dans un championnat très serré et malgré notre classement, l’objectif reste encore le maintien. Si on analyse les résultats de National depuis le début de la saison, n’importe quelle équipe peut battre n’importe qui. Avec une mauvaise série, on peut se retrouver à jouer pour ne pas descendre, de la même manière que notre série actuelle nous a propulsés en haut du classement. Donc, on ne peut pas se reposer sur nos lauriers. Après, en fin de saison, s’il y a un coup à jouer, on le jouera à fond, c’est évident. Mais on ne veut pas s’enflammer.

LDB : Depuis les Jeux africains 2015, médiocres collectivement et individuellement, la sélection U23 n’a plus livré de matchs. Avec ton niveau actuel, penses-tu aux Diables rouges A ?

MBO : Moi, j’ai toujours rêvé des Diables rouges. C’est pour ça que je suis venu en sélections de jeunes : pour porter le maillot de l’équipe A. Le Congo, c’est ma fierté, mon maillot, mon cœur. Donc, je ne réclame rien, mais je fais tout pour qu’on m’appelle.

LDB : Tu as donc suivi les résultats des Diables rouges ces derniers mois. Ils n’ont pas été faciles pour l’équipe…

MBO : Oui, je suis ça de près. Après, toutes les équipes traversent des périodes difficiles, ce n’est pas propre aux Diables rouges. Mais je sais que l’on va savoir se relever et redonner du plaisir aux supporteurs congolais.

Propos recueillis par Camille Delourme

 

Camille Delourme

Légendes et crédits photo : 

Depuis qu'il a eu le "déclic", plus rien n'arrête Bevic Moussiti Oko (droits réservés)

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