Besoins humanitaires en RDC : les partenaires tentent de mobiliser 1,7 milliard de dollars

Jeudi 1 Mars 2018 - 18:08

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Les Nations unies organisent, le 13 avril prochain, une conférence à Genève pour mobiliser plus d’attention et de financement de la part de la communauté internationale pour répondre aux besoins humanitaires en RDC.

Ce qui, hier encore, procédait d’une simple vue de l’esprit est en train de rendre corps aujourd’hui. La fameuse Conférence internationale des donateurs pour la RDC, une initiative purement citoyenne ayant germé dans la tête de Samy Badibanga, aura finalement lieu le 13 avril prochain à Genève en Suisse. Le lobbying entrepris par le Premier ministre honoraire tant en interne qu’à l‘externe pour mobiliser plus d’adhésions à cette action a produit des résultats. Les partenaires extérieurs de la RDC ont, dans leur large majorité, appuyé le projet qui consiste, pour l’essentiel, à réunir les moyens financiers nécessaires susceptibles de répondre aux besoins humanitaires du pays évalués à plus d’un milliard sept cents millions des dollars américains. En fait, le forum du 13 avril entend réunir sur un plateau les représentants des Nations unies, de l’Union européenne ainsi que ceux des partenaires traditionnels de la RDC - sans oublier l'Église catholique et protestante congolaise - dans une approche d’assistance humanitaire à apporter à plus de dix millions des Congolais en souffrance sur le territoire national.  

Connaissant les difficultés de trésorerie du pays, Samy Badibanga a foi en ces assises et pense qu’elles pourront être d’un apport certain dans le déblocage de la crise humanitaire qui sévit dans le pays. De l’appel de fonds qui sera lancé, il pense que les dollars attendus pourront être réunis pour couvrir les besoins humanitaires pour 2018 et les années suivantes. Notons que les organisations nationales et internationales, les Nations unies et les autorités locales ont fait ce qu’elles pouvaient pour contenir, tant bien que mal, les effets néfastes de la crise humanitaire. « Mais il est clair que ces organisations n’ont pas les moyens de répondre aux besoins des Congolaises et Congolais touchés par la crise dans l’Est et aux Kasaï », a tenu à rappeler Julien Frédéric Harneis, le coordonnateur humanitaire adjoint de l’ONU en RDC. Pour lui, l’urgence humanitaire impose à l'ONU le droit d’organiser la conférence du 13 avril à Genève de sorte à créer une synergie destinée à combattre la grave crise humanitaire qui s’est déclarée aux portes de la RDC.  

Il est donc temps d’intervenir dans les zones sinistrées de la RDC où un enfant sur dix n’atteint pas l’âge de 5 ans. Le tableau est quasi apocalyptique. Le Tanganyika avec le conflit Pygmées-Bantous qui, aujourd’hui, a atteint plus de 650.000 déplacés, le Kivu où le nombre de déplacés a franchi la barre de plus d’un million. À cela s’ajoute les conflits du Kasaï, du Grand Kasaï où il y a eu plus de 1.500.000 déplacés, etc. Tout ceci requiert une compassion et un accompagnement de la communauté internationale pour faire face à ce sinistre qui a largement dépassé le seuil du tolérable.

Alain Diasso

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