Beni : des présumés auteurs des massacres de civils en procèsJeudi 18 Août 2016 - 16:55 Détenues par la justice et les services de sécurité depuis plusieurs mois après leur arrestation dans les zones de combats, ces personnes accusées de massacres de civils vont comparaître, le 20 août, à Beni devant des magistrats de la Haute Cour militaire opérationnelle du Nord-Kivu. Le dossier relatif au massacre des civils intervenu le week-end dernier dans le territoire de Beni au Nord-Kivu vient de prendre une nouvelle tournure avec l’ouverture le 20 août, sauf imprévu, du procès des présumés rebelles ougandais des Forces démocratiques alliées ADF et de leurs collaborateurs arrêtés par les Fard dans les zones des combats. C’est sur instruction du ministre de la Défense que les magistrats militaires vont s’atteler à juger ces présumés auteurs des massacres ayant endeuillé Beni et ses environs depuis plusieurs années. Il s’agit d’une série des dossiers pris individuellement qui remontent, pour certains, à quelques mois en arrière, apprend-on. Les juges de la Cour militaire opérationnelle du Nord-Kivu ainsi que des magistrats de la Haute Cour militaire ont été bien obligés d’effectuer le déplacement de Beni pour conduire ce procès public prévu à la tribune du 8 mars. Une belle brochette des autorités judiciaires se retrouvent depuis le 16 août à Beni, le temps d’instruire certains dossiers et de cerner les contours des griefs à charge des prévenus. Près de deux cents personnes de nationalité différente sont appelées à comparaître dans ce procès. Rien n’indique cependant si ces prévenus avaient été arrêtés dans la foulée du massacre du 13 et 14 août. À en croire l’avocat général des Fardc, on retrouve dans le lot des Ougandais, des Tanzaniens, des Rwandais, des Congolais et même des Sud-Soudanais, tous membres de l’ADF qu’ils auraient intégrés à divers titres. En plus de Béni où l’on a recensé une quatre-vingtaine de détenus, ceux-ci viendront de plusieurs coins du pays, notamment de Kinshasa, de Butembo, de Kisangani. Ce procès est très attendu par l'opinion nationale parce qu’il intervient quelques jours seulement après le massacre d’une cinquantaine d’innocents à Beni par les présumés rebelles ADF. Un massacre qui a suscité beaucoup d’émotions et de réactions dans l’opinion. L’on croit savoir que ce procès permettra de donner plus d’éclairage sur les vraies revendications des rebelles ougandais de l’ADF et se faire une idée sur leur mode opératoire aux fins de mettre en place une stratégie militaire efficace censée aboutir à leur neutralisation. Alain Diasso Notification:Non |