BCC : acquisition d’un nouveau système de destruction de billets impropres à la circulationMercredi 8 Avril 2015 - 15:00 Malgré des contraintes budgétaires auxquelles la Banque centrale du Congo (BCC) fait face, cet institut d’émission vient de se doter, sur fonds propres, d’un nouveau système high tech de destruction des billets de banque usés. L’inauguration de ce système de destruction des billets de banque en mauvais état a été présidée par le gouverneur de la BCC, Deogratias Mutombo Mwana Nyembo, au cours d’une cérémonie organisée à cet effet le 7 avril dans les installations de la direction de trésorerie de ladite banque, en présence notamment du vice- ministre des Finances. Le nouveau système de destruction comprend une série d’équipements sophistiqués fournis par l’entreprise suisse d’Hunkeler Système AG permettant le stockage des billets à détruire, le broyage suivi du compactage ainsi qu’un dispositif de visualisation des opérations. Avec une capacité de destruction théorique d’environ deux cent cinquante kilos par heure, explique le directeur général de la politique monétaire et des opérations bancaires à la BCC, Jean-Louis Kayembe wa Kayembe, le nouveau système pourra broyer trois cent cinquante paquets de billets par heure, soit deux mille huit cents paquets en une journée de travail. Ce qui correspond à cinquante-six sacs de billets de banque conditionnés par les services de la BCC. Sa capacité théorique annuelle serait donc de cinq cent vingt-huit tonnes de billets broyés et compactés, soit sept cent trente-neuf mille deux cents paquets équivalant à quatorze mille sept cent quatre-vingt-quatre sacs pour un total de trois cent soixante-neuf millions six cent mille billets détruits par an. Avec cette nouvelle acquisition, l’implication de l’homme est fortement réduite dans les opérations de destruction des billets de banque impropres à la circulation, l’intervention humaine, laisse entendre Jean-Louis Kayembe Wa Kayembe, n’est indispensable que lors du chargement des billets usés dans le convoyeur de stockage qui ne peut être déverrouillé qu’au moyen de deux clés différentes et renforce, de ce fait, la sécurité des opérations. Le reste des opérations se déroulant automatiquement et dans toute transparence requise, il sera dorénavant nullement nécessaire de disposer d’un grand nombre de participants pour mener à bien les opérations de destruction des billets de banque. Si l’ancien système d’incinération des billets de banque impliquait notamment des coûts de destruction très élevés alourdissant ainsi les charges de politique monétaire, l’encombrement prononcé des chambres fortes, les tentatives de soustraction frauduleuse des billets pendant la cession des fonds à la commission d’incinération ou lors de brulement sur le site, le nouveau système de destruction, par contre, est plus avantageux. Selon le gouverneur de la BCC, l’exploitation efficiente de ce système composé principalement d’une broyeuse et d’une machine de compactage des débris sous forme de briquettes d’une capacité de trois cent soixante briquettes par heure contribuera à la baisse des coûts liés aux opérations de destruction de billets de banque abimés induisant, par ricochet, la limitation du nombre d’intervenants; il contribuera également à l’atténuation du risque de soutirage des billets, au désencombrement progressif des espaces de conservation des billets. Le gouverneur de la BCC a, par ailleurs, indiqué que le nouveau système de destruction des billets de banque qui est installé au siège de Kinshasa servira aussi à la destruction des billets impropres en provenance du Bas-Congo et du Bandundu. Dans les limites de ses moyens, fait savoir Deogratias Mutombo Mwana Nyembo, la BCC va étendre ces investissements au profit de ses points d’exploitation en province, notamment là où d’importants flux de billets de banque sont quotidiennement traités. La deuxième broyeuse sera installée à Lubumbashi au Katanga et elle servira à broyer aussi les billets abimés en provenance du Kasaï-Oriental et du Kasaï-Occidental. La troisième broyeuse sera installée à Kisangani en Province Orientale pour prendre également en charge la destruction des billets provenant du Maniema et du Nord et Sud-Kivu. Aline Nzuzi |