Bassin Congo-Oubangui-Sangha : vers l’amélioration de la qualité des petites unités de navigation

Lundi 17 Juillet 2017 - 12:31

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On connait depuis quelque temps la formulation du projet jusqu’à sa mise en œuvre. Pour qu’il soit ainsi, le secrétariat général de la Commission internationale du bassin Congo-Oubangui-Sangha (Cicos) vient de mettre au point le prototype d’une baleinière pilote au profit des populations des Etats membres de l’institution. L’objectif visé étant d’améliorer les conditions de navigation et de sécurité au sein des petites unités fluviales.

La réunion de la Plateforme de concertation nationale (PCN), qui s’est tenue du 21 au 23 juin à Brazzaville, en République du Congo, regroupant les représentants des administrations en charge de la règlementation par voie d’eau intérieure, les artisans et opérateurs intervenants dans la construction des baleinières, ainsi que les membres de cette Plateforme en tant que cadre de consultation et de concertation a été consacrée à la mutualisation des compétences afin d’apporter un éclairage sur le projet. En définitive, elle a permis de faire une projection sur la construction du nouveau prototype.

L’expert principal de la Cicos, Patrice Kioroniny, voit qu’une fois le projet réalisé, les problèmes d’inspections, d’agencement et de cloisement verront leurs rôles renforcés, « Les baleinières telles que construites maintenant, quand il y a une voie d’eau, elle coule. Il faudrait désormais améliorer la construction dans tous ses aspects (navigabilité, robustesse, étanchéité, etc…). Au nombre des causes endogènes qui sont à l’origine des accidents et de la non-conformité des baleinières, on peut citer le manque de formation des artisans qualifiés capables de construire une baleinière, non seulement construire, mais lire au moins le schéma, parce qu’il y aura un schéma qui permettra de dimensionner la baleinière », a-t-il expliqué.

Et d’ajouter : « C’est pour cette raison que le secrétariat général de la Cicos en 2005 a réalisé un état des lieux au secteur de transport fluvial, qui a été également approfondi en 2007. Il ressort de celui-ci que la plupart des baleinières qui sont construits ne respectent pas les normes. Fort de cela, la Cicos a élaboré en 2007 le PAS-Navigation en tenant compte des aspects de l’environnement. Ce plan devrait permettre au secrétariat de mener à bien sa mission à court terme qui consiste à promouvoir la navigation intérieure ».

De l’avis du directeur général de la navigation fluviale, Faustin Bobongo Ibarath, le peuple riverain souffre du fait que l’unique moyen de transport qu’ils ont est la baleinière. Les bateaux en acier ne naviguent que pendant six mois et qu’aujourd’hui encore, le seul moyen de se déplacer c’est la baleinière, tout ce qui est unité en bois.

En guise de rappel les « baleinières » ici au Congo Brazzaville ou en République démocratique du Congo (RDC) sont faits des péniches en bois à fond plat, de 15 à 30 mètres de long sur 2 à 4 mètres de large. Elles peuvent transporter 40 à 140 tonnes de marchandises et le creux maximum peut être autour de 1,80 mètres. Il semblerait que ces péniches en bois aient été amenés par les Belges du temps de la colonisation du Congo Léopoldville (Kinshasa) par la Belgique.

Guillaume Ondzé

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