Basketball : "la Fiba-Afrique ouverte à un dialogue avec le Congo"

Lundi 20 Novembre 2017 - 18:45

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L’échange entre le ministre des Sports et de l’éducation physique, Hugues Ngouélondélé, et les dirigeants de la Fédération congolaise de basketball  (Fécoket) a permis de clarifier la situation du Congo après son refus d’organiser, cette année, l’Afro-basket.

« Nous ne sommes pas encore suspendus. Nous sommes sous la menace de la suspension et la Fiba-Afrique souhaite que nous puissions trouver un accord », a rassuré Bruno Jean Richard Itoua, le président de la Fécoket, le 17 novembre, lors de la rencontre avec le ministre. Il s’est appuyé sur les courriers, les invitations et les offres de formations que sa fédération reçoit jusqu’à ce jour des organisations internationales pour soutenir sa thèse. Selon lui, la Fiba-Afrique est ouverte à un dialogue avec le Congo. Au niveau interne, la démarche à suivre  pour éviter de si lourdes sanctions, a t-il revélé, consiste à  finaliser  le dossier que  cette institution attend présenter au Premier ministre avant l’entame d'éventuelles négociations avec la Fiba-Afrique.

« Il était prévu que la fédération et le cabinet de la tutelle puissent constituer un dossier, tirant toutes les conséquences éventuelles de ce refus. Ce dossier existe par morceau chez chacun, il faut  qu’ on l'assemble, le consolide, pour qu’on sache exactement ce qui nous attend, si on ne trouve pas un arrangement. C’est ce dossier que le Premier ministre attend »,  a précisé  le président de la Fécoket.

Bruno Jean Richard Itoua a, par ailleurs, ajouté  que «  ce sera bien que ce dossier soit finalisé et présenté au Premier ministre». Il a poursuivi: « ​Ensemble, nous verrons comment faire d’abord pour négocier, finir de négocier  avec eux, peut- être nous pourrions même éviter les suspensions, les paiements si lourds, parce que la menace est vraiment très lourde.  Avec un geste peut-être symbolique, nous pouvons garder notre place. Pour l’instant, nous recevons les courriers, les invitations et les propositions de formations. »

Après avoir écouté les doléances de la Fécoket, le ministre des Sports et de l’éducation physique a indiqué que tout le dossier contenant tous les chiffres et toutes les conséquences se trouve à la Primature. Hugues Ngouélondélé a ajouté qu’il se rapprocherait cette semaine (lundi) de la Primature pour de plus amples informations. Puis il  a  rassuré les dirigeants de la Fécoket de  tout son soutien pour  la survie de leur discipline. « Pour le soutien au basketball, je pense que moi-même étant un ancien basketteur à l’école militaire  et puis dans Ange-noir, je vais souffrir de voir que le basket au Congo s’arrête. Et tant mieux que ce soit ce jeune basketteur d’antan qui est ministre aujourd’hui, il vous apportera certainement son soutien et vous pouvez compter sur moi », a promis le ministre des Sports.  

L’avenir du basketball a-t-il pris un coup, après le refus d’organiser l’Afrobasket ? Non, le basketball  au Congo ne s'arrêtera pas, a déclaré le président de la Fédération. Lui et son bureau, a-t-il commenté, s’attellent dèjà à  préparer les championnats puis finir les restructurations des ligues et sous-ligues. Ce programme n’a pas été fait en partie à cause de l’organisation  des éliminatoires de la zone 4 et l’Afrosket  et aussi de  la prise en charge par la fédération de Junior NBA.  La Fédération a, d’ailleurs,  déjà nommé Maxime Mbochi à la tête de la direction technique, mais elle est confrontée à un sérieux problème de  financement pour atteindre ses objectifs.

 «  L’Afrobasket n’est plus venu chez vous et aujourd’hui, nous travaillons à réorganiser le basket, que toutes les ligues et les sous-ligues soient fonctionnelles et  opérationnelles, que les championnats puissent avoir lieu. La saison dernière, les plus grandes ligues ont pu organiser leur championnat ; nous rêvions toujours d’organiser les championnats nationaux. Après notre élection, j’avais demandé qu’est ce que l’Etat finançait. La réponse avait été très claire : l’Etat ne finance que  les compétitions. L’Etat ne finance pas le fonctionnement des fédérations. On espère pour que les championnats nationaux puissent avoir un appui. Malheureusement, la conjoncture n’a pas permis », a regretté le président de la Fécoket. 

Ajoutant: «  Le problème de tous les sports, dont celui du basket est  son financement. Il est clair que l’Etat ne peut plus tout faire. Là, il ne fait rien du tout (…) La conjoncture est telle qu’elle est, nous allons travailler au plan de financement, de refinancement et de  ressourcement du basket. On va faire appel aux partenaires et à toutes les bonnes volontés. Il est souhaitable au moins pour les compétitions, qu’on puisse quand même sauver un minimum », a-t-il souhaité.

 

         

 

 

  

James Golden Eloué

Légendes et crédits photo : 

Le ministre des Sports et de l'éducation physique échangeant avec les dirigeants de la Fécoket/Adiac

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