Baisse du prix du baril de pétrole : Clément Mierassa propose la réduction du train de vie de l’ÉtatMercredi 18 Février 2015 - 18:30 Dans un entretien qu’il a accordé, le 18 février, au journal « Les Dépêches de Brazzaville », le président du Parti social-démocrate congolais (PSDC), Clément Mierassa, a fait savoir que face à la baisse du prix du baril de pétrole sur le marché, la réduction du train de vie de l’Etat s'avère l'une des voies de sortie. Et le Fonds de soutien dont dispose le Congo pour les générations futures ne suffit pas pour surmonter les aléas de la crise économique actuelle. Réagissant aux propos du président de la commission économie et finances du Sénat, Nicéphore Filla de Saint-Eudes, propos tenus le 14 février dernier à l’occasion de la descente parlementaire du Collectif des sénateurs élus de Brazzaville, descente au cours de laquelle, ce dernier a apaisé les inquiétudes des conseillers, en leur signifiant que la baisse du prix du baril de pétrole n’aurait pas trop d’incidence sur l'économie, vue le fonds de garantie dont on dispose le pays. Le président du PSDC a, par contre, fait savoir que la question est extrêmement préoccupante. Se basant sur les deux moutures du budget 2015, le gouvernement, a rappelé Clément Mierassa devrait être attentif face à cela. Et, au lieu d’être réaliste, il a plutôt surestimé le cours actuel du baril. « Il faut reconnaître que nous aurions été plus prudents comme certains pays qui ont élaboré leurs budgets avec un baril au niveau de 40 dollars alors là, on aurait pu dire qu’on n’a pas de raisons d’être inquiets » a-t-il indiqué, ajoutant : « Notre économie est fortement vulnérable. Tout dépend du pétrole et depuis de nombreuses années, nous n’avons pas été capables de mettre en place un puissant secteur hors pétrole, ce qui était la préoccupation pourtant du plan quinquennal 1982-1986 ». Pour Clément Mierassa, la situation que le Congo connaît aujourd’hui, n’est que la conséquence des échecs des politiques économiques qui ont été élaborées jusque-là et, qui n’ont pas été en mesure de résoudre le problème de la diversification de l'économie nationale : « Ce qui expose notre pays à des aléas, à la volatilité des cours du pétrole, ce qui ne nous arrange pas ». Toutefois, le PSDC a émis quelques pistes de sortie au nombre desquelles, faire le point sur la situation des excédents pétroliers, du compte de stabilisation, mais surtout procéder à une réduction significative du train de vie de l’État, en prenant des mesures courageuses adaptées à la situation du moment. Même le budget d’investissement a-t-il souligné, doit être ramené à un niveau compatible avec les ressources qui seront disponibles. Enfin, il faut lutter contre tous les maux qui entravent la bonne marche de la société, notamment la corruption, le pillage des ressources, etc. « les acteurs politiques, les institutions congolaises doivent prendre à bras le corps le problème de notre trop grande dépendance vis-à-vis du pétrole », a-t-il conclu.
Jean Jacques Koubemba |