Assemblée nationale : rejet de la motion de défiance initiée contre le ministre Crispin Atama Tabe

Lundi 16 Avril 2018 - 19:45

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La requête signée par une cinquantaine de députés n'a pas abouti en plénière, le 16 avril, à la suite d'une motion incidentielle initiée par la députée Vicky Katumwa.

Le ministre de la Défense, Crispin Atama Tabe, s’est tiré à bon compte à l’Assemblée nationale où il était attendu au sujet d’une motion de défiance initiée à son encontre par le député Paul Muhindo. Déposée depuis le 5 avril, la motion devrait être examinée le 16 avril pour éclairer la lanterne de la représentation nationale sur la précarité de la situation sécuritaire au Nord-Kivu et en Uturi. Selon son auteur, le ministre de la Défense devrait rendre le tablier pour incompétence et laxisme car il aurait affiché ses limites ainsi que son incapacité à stopper le cycle de violence qui a cours depuis octobre 2014 dans ces deux provinces.

La poursuite des tueries des ADF/Nalu, malgré l’organisation des opérations Fardc dans le territoire de Béni, soulève la population de cette contrée qui accuse l’État d’avoir échoué dans sa mission régalienne de sécuriser les personnes et leurs biens, s’est plaint notamment l’honorable Paul Muhindo. Au total, cinquante-quatre députés ont signé cette motion qui, visiblement, avait tout l'air d’aboutir lorsqu’on s’en tient aux adhésions qu’elle a récoltées, particulièrement parmi les députés de l'opposition.

Malheureusement pour les signataires, cette requête n’aboutira pas puisqu'elle a été rejetée par la plénière, à la suite d’une motion incidentielle initiée par la députée Vicky Katumwa de la majorité présidentielle. Celle-ci a proposé son retrait pur et simple de l’ordre du jour, estimant qu'une telle motion avec un contenu aussi sensible n’était pas requise à être examinée et débattue sur « la place publique. Ce qui, d’après elle, violerait le secret défense. Elle a été soutenue par divers intervenants qui ont abondé dans le même sens.    

Notons que depuis 2014, au moins mille personnes ont été massacrées à Beni, selon l’ONU. La société civile, elle, avance le bilan d’au moins mille cinq cents civils tués. Une situation attribuée aux islamistes ougandais des Forces démocratiques alliées (ADF), présents dans la région depuis 1999.

 

Alain Diasso

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