Assemblée nationale : maigre moisson pour la session ordinaire administrative

À l’issue des travaux, les députés n’ont examiné et adopté que six affaires sur les dix-neuf. La moisson paraît faible. Les élus du peuple ont trouvé une bonne excuse, le calendrier très chargé de la République du Congo au mois d’août. On constate que jusqu’à aujourd’hui, les députés ne parviennent pas à s’imposer devant le gouvernement.

Les questions orales avec débat au gouvernement et la question d’actualité, pourtant inscrites à l’ordre du jour, n’ont pas pu être organisées. Les raisons exactes de ce report n’ont pas été précisées aux députés. Tout se passe comme si l’Assemblée nationale n’avait aucun pouvoir sur le gouvernement, dans la mesure  où il n’y a ni motion de censure ni motion de carence. La chambre basse du Parlement semble être la caisse de résonnance de l’exécutif.

Par ailleurs, dans son mot de circonstance, le président de l’Assemblée nationale, Justin Koumba, a circonscrit le contexte dans lequel s’est tenue  cette session ordinaire administrative, marqué par  le décès inopiné du député de la circonscription électorale de Loukolela, dans la Cuvette, Gabriel Longobé. Le président de la chambre basse du Parlement a fait observer aux députés une minute de silence en sa mémoire.

Il a également évoqué, dans le même cadre du contexte de la tenue de la session, le message du président de la République devant le Parlement réuni en congrès le 12 août, au cours duquel le chef de l’État a édifié, a dit Justin Koumba, la représentation nationale sur les avancées socioéconomiques et les faiblesses de nombreux secteurs d’activités, enregistrées par le Congo ces cinq dernières années. Ce message, a-t-il ajouté, devrait servir de balise pour l’orientation de l’action parlementaire qui se résume au contrôle et au suivi  de l’action gouvernementale.

L’orateur a aussi exhorté les députés à inciter leurs électeurs à participer massivement au recensement administratif spécial. Justin Koumba a appelé les élus du peuple à veiller au bon déroulement de cette opération sur l’ensemble du territoire, chacun dans sa circonscription électorale.  Elle vise, a-t-il renchéri, l’élaboration d’un fichier électoral fiable qui écartera toutes les hypothèses supposées ou réelles de tricheries imaginées par plus d’un Congolais.