Assemblée nationale : les députés de l'opposition regagnent l'hémicycle

Jeudi 2 Novembre 2017 - 11:30

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Les élus contastataires avaient séché les séances plénières depuis le 10 octobre pour réclamer la prise en compte de leurs points de vues dans une institution dominée par la Majorité présidentielle.

 Les députés de l'opposition reprochent au président de l'Assemblée nationale son impartialité. Selon eux, la police des débats sous Aubin Minaku est complaisante, voire orientée. Ce dernier ferait la part belle aux députés de la Majorité qui s'en sortent souvent à bon compte avec des motions incidentielles destinées à sauver les membres du gouvernement. La goutte d'eau qui avait fait déborder le vase est le cas du ministre des Affaires étrangères, She Okitundu, et de son collègue de l’Intérieur, Emanuel Shadari.  Les deux étaient visés par une motion de censure qui s’est terminée en eau de boudin, à la suite d'une motion incidentielle sans qu'ils ne répondent des faits à leur charge.

Depuis cette séance plénière qui avait vu le député Zacharie Bababaswe annihiler l’action des députés l’opposition qui voulaient en découdre avec les deux ministres, ils avaient décidé de bouder les plénières. Plus de trois semaines après, ils viennent de renoncer à leur décision en regagnant l’hémicycle. Le  président Aubin Minaku leur aurait garanti que la motion contre le ministre des Affaires étrangères sera reprogrammée.

A en croire certaines sources, ce retour serait également motivé par l’enjeu lié à la révision de la loi électorale avec, à la clé, l’adoption d’autres lois relatives au processus électoral. En effet, l’opposition parlementaire refuse d’être considérée comme un facteur de blocage de ce processus, entendu que l’examen des matières électorales ne pourra se faire sans sa participation. Ces élus du peuple espèrent, par ailleurs, qu’avec leur retour, les textes fondamentaux régissant le fonctionnement de leur institution seront respectés et que leur président jouera désormais franc jeu en étant l'église au milieu du village.                 

Alain Diasso

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