Assemblée nationale : le MLC et Alliés suspendent leur participation aux travaux parlementaires

Mardi 26 Novembre 2013 - 19:45

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Dans une déclaration rendue publique hier, les députés nationaux du groupe parlementaire Mouvement de libération du Congo (MLC) et alliés dénoncent le caractère irrégulier de l‘arrestation de leur collègue Fidèle Babala en violation des dispositions du Traité de Rome et de la législation interne en matière de coopération entre la CPI et la RDC.

Le groupe parlementaire Mouvement de libération du Congo et Alliés (MLC) vient de suspendre jusqu’à nouvel ordre sa participation aux travaux parlementaires en cours. C’est ce qui ressort d’une déclaration politique publiée ce mardi 26 novembre et signée par son président Alexis Lenga wa Lenga. Cette prise de position, à en croire la source, résulte d’une réunion du groupe tenue du 24 et 25 novembre en vue d’examiner les situations judiciaire, politique et criminelle ayant secoué le milieu politique de l’opposition. En prime, l’arrestation du député MLC Fidèle Babala et son transfèrement au siège de la Cour pénale internationale. Vu la gravité des faits et du comportement des autorités politiques et judiciaires congolaises, plus précisément du Procureur général de la République (PGR), les députés nationaux membres de ce groupe parlementaire ont cru bon de se mettre en retrait des activités parlementaires. Un cahier des charges contenant leurs revendications a été déposé le jour même au bureau du président de l’Assemblée nationale.  

De la relation des faits tels que présentés par ce groupe parlementaire, il appert que Fidèle Babala a été enlevé le 24 novembre à 2 heures du matin en sa résidence par des hommes armés. « Il s’est retrouvé dans les locaux de l’ANR sans être informé des motifs de son arrestation, ni avoir fait l’objet d’un procès verbal d’arrestation et de billet d’écrou », peut-on lire dans ce document. Au Parquet général de la République où il a été conduit par la suite, constate le Groupe parlementaire MLC et alliés, Fidèle Babala n’a pas non plus été entendu sur les circonstances de son enlèvement. Il s’en suivra une notification à l’intéressé du mandat d’arrêt de la CPI par le PGR.  

Le groupe parlementaire MLC et alliés fait observer que pendant que les avocats venus l’assister devant le PGR étaient en train de dérouler leur argumentaire sur fond d’une application stricte des dispositions du Traité de Rome et de la législation interne en matière de coopération entre la CPI et la RDC, tout le dispositif du transfèrement de Fidèle Babala était déjà mis en place. Un avion affrété et stationné à l’aéroport de Ndjili par la CPI était prêt au décollage. Le MLC et alliés dénoncent le caractère irrégulier et cavalier de l’arrestation de Fidèle Babala privé, par ailleurs, « de son droit de demander auprès de l’autorité judiciaire compétente sa mise en liberté provisoire ». En plus, il n’a jamais été déféré devant un magistrat, indique-t-on.

En foi de quoi, le MLC et alliés dénoncent ce qu’ils qualifient de « mauvaise coopération de l’État congolais » dans ce dossier judiciaire faite « de manière discriminatoire selon l’appartenance politique des personnes en présence et surtout des opposants ».

Quant au fond de l’affaire, le groupe parlementaire MLC et alliés soutient que « ce dossier est créé de toute pièce par les ennemis de la liberté et de la démocratie pour recaler Jean-Pierre Bemba qui était à la porte de sortie de la geôle de la CPI qui a peiné cinq ans à l’incriminer ou à établir des preuves de sa culpabilité ».       

            

Alain Diasso

Légendes et crédits photo : 

Quelques députés nationaux membres du MLC