Assainissement : Kinshasa réalise le record de 41 000 m³ de déchets évacués en un seul moisSamedi 29 Avril 2017 - 16:19 La Régie d’assainissement et des travaux publics de Kinshasa (RTPK) a atteint ce volume historique en décembre 2016, une période marquée par les festivités de fin d'année. Quelques mois plus tôt, en janvier de la même année, la ville a évacué seulement 13 000 m³ d’ordures ménagères. Chaque mois, un important volume de déchets ménagers est évacué des différentes communes de la capitale vers la principale décharge publique aménagée dans la périphérie est de la ville de Kinshasa, plus précisément à Nsele. Il s’agit d’une commune urbano-rurale tournée essentiellement dans les activités agricoles et de pêche. Au regard des chiffres réalisés, la RTPK a réussi à maintenir un certain rythme d'évacuation même si Kinshasa est loin d’être une ville propre. Depuis août 2015, le gouvernement provincial de Kinshasa à travers la RTPK a repris totalement les activités d’évacuation des déchets après la fin du financement de l’Union européenne. Pour remplir sa tâche convenablement, la régie a pris également possession des engins (plus de 36 camions multi-bennes etc.) et même du personnel. Quant au financement des opérations sur le terrain, il est assuré par l’Hôtel de ville de Kinshasa. Pour autant, la reprise des activités ne s’est pas faite sans heurts. En effet, des difficultés persitent pour garantir le financement régulier des opérations. Au-delà, il y a toute la motivation du personnel qui a pris un sacré coup après le départ de l'Union européenne. Pour certaines sources proches de la ville, cette démotivation s'explique par l’incertitude du lendemain. À plusieurs reprises, l’on a constaté une difficulté à assurer les rotations à travers la ville. Pire, des quartiers entiers, notamment Yolo dans la commune de Barumbu et même ailleurs, ont passé des jours, voire des mois avec des tas d’immondices entassées ci-et-là dans les différentes décharges communales. Pendant la pluie, une forte odeur se dégage et pollue les environs, exposant dangereusement les familles qui habitent dans la proximité directe. Grâce aux dernières acquisitions matérielles, le travail a pu reprendre à plein régime. Mais pour combien de temps ? C’est la question que de nombreux kinois se posent face à la lenteur de l’évacuation par rapport à la production astronomique de déchets chaque mois dans la ville de Kinshasa. En matière de salubrité publique, les autorités urbaines tentent toujours d’arracher un partenariat solide pour arriver à gérer durablement ce domaine mais les résultats semblent encore limités à ce stade. Mais l’assainissement de la ville n’aura aucun impact sans une sensibilisation suffisante des kinois à la gestion des déchets ménagers à partir de la maison. Très souvent, ces immondices viennent infester les rivières et détruire la voirie urbaine. La responsabilité est donc partagée. Laurent Essolomwa Notification:Non |