![]() Arrestation d’Omar El-Béchir : la CPI stigmatise la non-coopération de la RDCSamedi 12 Avril 2014 - 17:00 La juridiction internationale estime que la RDC n’a pas respecté son obligation de coopérer pleinement avec elle en ne procédant pas à l’arrestation et à la remise du président soudanais à la Cour pénale internationale (CPI) lors de son dernier passage à Kinshasa en marge du 17e sommet de Comesa.
Le dernier développement de cette affaire, c’est l’option prise par la CPI de s’en référer au Conseil de sécurité des Nations unies et à l’assemblée des États parties au Traité de Rome. La chambre préliminaire II de la CPI qui pilote cette requête incrimine la RDC de n’avoir pas procédé à l’arrestation d’Omar Béchir lors de son séjour à Kinshasa les 26 et 27 février. La CPI se fonde sur l’obligation qui lie les États signataires du Traité de Rome qui ont été tous enjoints, au regard des crimes commis au Darfour, de coopérer pleinement. Dans plusieurs milieux politiques au pays, l’on ne s’explique pas le revirement de la CPI vis-à-vis de la RDC qui passe pourtant parmi ses meilleurs élèves. Nonobstant toutes les explications fournies par la RDC, rien ne semble convaincre la CPI. Dans ses explications, la RDC a toujours évoqué ses obligations vis-à-vis du Marché commun de l’Afrique orientale et australe (Comesa) qui a invité le chef d’État soudanais. En plus de cela, la RDC s’en tiendrait à l’option levée lors d’un sommet de l’Union africaine où les États membres ont été enjoints à ne pas livrer à la CPI un président en fonction. La requête de la CPI étant déjà transmise au Conseil de sécurité et à l’assemblée des États parties au Traité de Rome, il appartiendra à ces deux institutions de délibérer en prenant des mesures qui s’imposent, indique-t-on. Quelle sera la nature des sanctions qui seront éventuellement infligées à la RDC au cas où la CPI obtenait gain de cause ? Nul ne le sait. En tout état de cause, nombreux sont les observateurs qui assimilent la démarche de la CPI à un acharnement, ou mieux, à un vil chantage destiné à faire fléchir la RDC dans sa position.
Alain Diasso Légendes et crédits photo :Le président Omar El Béchir |