André Obami-Itou : « Notre parti poursuit l’objectif de servir l’intérêt général »

André Obami-Itou, qui avait co-animé la veille du 18 mars une tribune télévisée avec Maurice Claude Malela Soba et Jean-Pierre Ngombé, responsables du PCT et anciens collaborateurs de l’illustre disparu, est revenu pour Les Dépêches de Brazzaville sur le parcours de Marien Ngouabi. Il a notamment évoqué la création du Mouvement national de la révolution (MNR) en 1964, dans lequel le jeune capitaine Marien Ngouabi fut l’un des représentants de l’armée : « Avant la révolution des 13-14 et 15 août 1963, Marien Ngouabi avait enrichi son cursus politique à travers les expériences tirées de ses séjours au Cameroun et en France », a-t-il rappelé.

La crise au sein du MNR a donné naissance à une triple alliance « cadres-intellectuels, Défense civile et armée », qui a abouti au mouvement du 31 juillet 1968, d’où le lancement du Conseil national de la révolution avec l’objectif de créer à terme un parti d’avant-garde, a-t-il poursuivi. Le PCT verra le jour le 31 décembre 1968.

André Obami-Itou a précisé que, contrairement à certaines versions entendues, Marien Ngouabi n’avait pas pris les armes pour renverser le président Alphonse Massamba-Débat. « Avec d’autres cadres, il était question qu’Alphonse Massamba–Débat reste président de la République et que le CNR soit dirigé par Marien Ngouabi. Le président Débat n’a pas accepté cela. »

Quant à savoir ce que représente le 18 mars pour lui et les militants du PCT, André Obami-Itou répète la devise de celui-ci — « Tout pour le peuple, rien que pour le peuple » —, disant qu’en dépit du fait que les détracteurs la caricaturent, le PCT ne se départira pas de son engagement à œuvrer pour le bien-être de tous.