Amnesty international : lancement d’une campagne pour la libération de cinq activistes congolais encore en détention

Mardi 31 Mars 2015 - 17:15

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La campagne, à en croire ses initiateurs, permettra aux membres de l'ONG et au grand public d'exprimer leur solidarité envers les militants qui font les frais d'une répression continuelle à l'approche de l'élection présidentielle.

On est encore loin d’atteindre l’épilogue dans le dossier des activistes sénégalais et burkinabés arrêtés le 15 mars avec leurs collègues congolais alors qu’ils échangeaient sur l'engagement civique des jeunes dans le processus politique en période pré-électorale dans la banlieue est de Kinshasa. L’expulsion des leaders des mouvements citoyens « Y’en a marre «  et « Balai citoyen » suivie de la libération de six jeunes congolais n’a pas suffi pour atténuer le tollé que ces arrestations avaient soulevé parmi les associations de défense de droits humains. Amnesty international, qui vient de s’impliquer dans ce dossier à la suite de la commission d’enquête parlementaire mise sur pied récemment, croit savoir qu'au moins cinq jeunes congolais défenseurs des droits humains sont toujours derrière les barreaux.

Arrêtés parmi la trentaine des personnes cueillies à froid lors de l’activité du 15 mars, ces jeunes sont exposés au mauvais traitement, se plaint A.I qui vient, par ailleurs, de lancer une campagne en vue d’obtenir leur libération. Dans cet ordre d’idées, cette ONG internationale a initié une pétition dans l’espoir de persuader les autorités congolaises à libérer les jeunes activistes détenus. D’où l’appel lancé à tous les membres et sympathisants d’Amnesty international éparpillés à travers le monde les exhortant à signer ladite pétition. Le chargé de campagne à A.I pour la région des Grands lacs, Christian Rumu explique : « La campagne permettra aux membres d'Amnesty International et au grand public d'exprimer leur solidarité envers les militants qui font les frais d'une répression continuelle à l'approche de l'élection présidentielle de l'an prochain ».

Il est même envisagé qu’A.I écrive directement aux autorités congolaises pour leur faire part de son  indignation et d’envoyer des messages de solidarité aux détenus sur Twitter. « La violation des droits fondamentaux que sont le droit à ne pas être privé de liberté et le droit à ne pas être soumis à des actes de torture ou d'autres mauvais traitements est inacceptable », fait observer A.I.   

 

Alain Diasso