Affaire Sicomines : le gouvernement prêt à une concession

Lundi 16 Octobre 2017 - 17:49

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L’exportation des concentrés de cuivre et d’hydroxyde de cobalt doit reprendre moyennant la stricte application de certaines "conditions" édictées par le ministère des Mines, dont la mise en œuvre par la société minière incriminée d’une production à grande valeur ajoutée et la transmission régulière des rapports de ses activités.

Sept jours après la mesure de suspension des exportations des produits miniers concentrés par le ministère des Mines, la Sino-congolaise des mines (Sicomines) vient d’être autorisée de nouveau à exporter ses concentrés de cuivre et d’hydroxyde de cobalt. Entre-temps, une correspondance de la Sicomines, datant du 6 octobre et adressée directement au ministre des Mines, a apporté finalement tout l’éclairage possible sur la production de ces concentrés. Dans cette correspondance, la société s’est inquiétée ouvertement des implications possibles de cette mesure d’interdiction.

Pour l'heure, l’instruction a été donnée aux services des Mines « d’autoriser l’exportation des produits miniers marchands de la Sicomines et d’assurer le suivi régulier de ses activités ». Par ailleurs, les mêmes services sont priés de fournir un rapport périodique au ministère des Mines.

Cette levée de suspension intervient après l’annonce par le ministre des Mines, Martin Kabwelulu, d’une mission de service dans cette société pour s’enquérir des aspects techniques de l’usine et de la qualité des minerais des gisements. Il s’agissait d’une vérification sur le terrain, à la lumière des informations de l’étude de faisabilité réalisée sur ce projet. En effet, le 9 septembre dernier, les différents acteurs concernés ont participé à une réunion tripartite qui a permis à la Sicomines de renouveler son engagement à déployer tous les efforts pour améliorer la qualité de sa production et à transmettre périodiquement au ministère des Mines les informations.

Du côté du ministère des Mines, l’on se veut rassurant sur l’avenir du projet. Selon les précisions apportées par la société, il est prévu, à très court terme, vers le mois de janvier 2018, le montage d’une section de grillage pour oxyder au moins la majorité des concentrés sulfures et assurer une extraction hydro-électrique du cuivre métal. Par la suite, il ne faut perdre de vue le projet de construction du barrage hydro-électrique de Busanga par la Syno-hydro, actionnaire majoritaire de la société. Cela devra se faire sur le moyen terme. Enfin, grâce à cette source d’énergie à développer, la société pourrait atteindre la seconde phase de son développement qui lui permettra de produire environ 250 000 tonnes de cuivre métal.

Laurent Essolomwa

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