Aérogare modulaire de N'Djili : pas d'emploi menacé à la RVALundi 21 Septembre 2015 - 19:30 C'est la substance même d'un protocole d'Accord conclu entre l'administration centrale et les forces syndicales (avec copie au ministère du Travail) le 21 septembre. En effet, ce même lundi, la Régie des voies aériennes (RVA) a connu une journée de paralysie de ses activités à la suite d'un mouvement d'arrêt de travail qui visait notamment à contraindre la haute direction de s'expliquer clairement au sujet d'un éventuel contrat de gestion signé avec une firme étrangère pour l'aérogare modulaire et un assainissement en cours de préparation pour faire partir des travailleurs.
Réunies en assemblée générale, les forces syndicales de la RVA ont présenté aux travailleurs les conclusions du protocole d'accord. À en croire Fiston Zangumbe, un délégué syndical, cet accord a pour principal objectif de sécuriser les emplois à la RVA. Il confirme que l'aéroport modulaire revient bel et bien à la RVA qui s'est mobilisée pour sa construction. Il s'agit d'une avancée majeure qui met fin au doute suscité par le renvoi des policiers et hôtesses de la RVA du site de l'aéroport modulaire et l'éventuelle cession de sa gestion à une entreprise étrangère. "Notre principale revendication est d'avoir accès à l'aérogare modulaire. Au lieu des agents de la RVA, d'autres personnes viennent y travailler, en complicité avec quelques directeurs. Il y a eu un contrat signé avec des expatriés indiens et arabes. Et on cherche à nous empêcher de travailler. On a même chassé nos policiers et hôtesses à l'aérogare modulaire. Aujourd'hui, les syndicats ont voulu éclaircir cette situation", a expliqué une source locale. Ensuite, la deuxième avancée apportée par l'accord concerne l'assurance aux travailleurs qu'il n'y aura pas une suppression d'emploi à la RVA. Selon A Fiston Zangumbe, les travailleurs ne perdront pas leurs emplois et il n'existe pas un contrat qui pourrait insécuriser les travailleurs. Comme le martèle notre source locale, ce volet de l'accord tend à rassurer davantage les travailleurs après les propos ambigus de certains cadres de la société commerciale. " On nous a menacés d'un assainissement. Selon une autorité contactée par nos syndicats, cet assainissement aurait abouti à des licenciements pour ne garder finalement qu'un personnel technique", a poursuivi cette source locale. Le malaise n'a fait que s'amplifier avec certaines informations faisant état d'un recrutement du personnel pour travailler à l'aérogare modulaire. "Le gouvernement donne l'impression de vouloir exercer une réelle emprise sur cette infrastructure. Les contacts des syndicats avec le ministre des Transports ont piétiné. Maintenant, la tension est montée d'un cran", a conclu la source locale. Du côté des syndicats, l'on réaffirme qu'il n y'a pas de grève à la RVA. Leur démarche s'inscrit d'abord dans une volonté de sécuriser les travailleurs. Mais pour le reste du cahier des charges qui comprend bien d'autres revendications, les négociations vont se poursuivre avec les autorités compétentes. Le protocole d'accord conclu a pour objectif de faire baisser la tension et d'inviter les travailleurs à regagner leurs postes de travail dès ce 22 septembre. Laurent Essolomwa Notification:Non |