Accord-cadre de paix : la RDC veut se doter d’un plan global d’actionsMardi 6 Mai 2014 - 16:26 Ce canevas devra servir d’un chronogramme pour la mettre en œuvre les engagements et dialoguer avec les partenaires. Car il constitue l’ensemble des indicateurs en matière de suivi et d’évaluation. Le Mécanisme national de suivi (MNS) en partenariat avec le ministère du Plan, les Nations unies et les partenaires regroupés au sein du GCP, organise du 6 au 9 mai, au Centre Caritas, à Kinshasa, l’«Atelier multi-acteurs de formulation des critères de suivi, indicateurs de progrès et plans d’action relatif à la mise en œuvre des engagements nationaux souscrits par la RDC aux termes de l’Accord-cadre d’Addis-Abeba ». Ces travaux permettront aux experts nationaux internes du MNS, membres des ministères, de la société civile, des partenaires au développement de doter le pays d’un plan global d’actions sur les engagements pris dans le cadre de l’Accord cadre signé à Addis-Abeba. Annonçant cette activité, le coordonateur du MNS, François Muamba Tshishimbi, a noté le week-end que la nouveauté pour ce plan global d’action est, en réalité, que ce dernier est une disposition qui devra pendre en compte l’ensemble d’engagements mais aussi la déclaration de Nairobi. Le pays veut, selon lui, se doter des instruments de mesure qui permettent au MNS d’assurer au quotidien ce suivi et de faire le bilan nécessaire qui permet de rectifier le tir ou de tirer la sonnette lorsque les choses traînent. Le Plan global d’action, qui constitue l’ensemble des indicateurs en matière de suivi et d’évaluation devra, de l’avis de François Muamba, permettre de dialoguer avec les partenaires, pour l’ensemble d’engagements, d’obtenir des interventions telles que stipulées dans l’Accord-cadre et, en interne, s’assurer que l’on va dans la bonne direction pour mesurer le rythme auquel on avance. Expliquant la motivation, le coordonnateur du MNS a noté que le 24 février 2013, au nom de tous les Congolais, le président de la République, Joseph Kabila, a signé un accord extrêmement important, qu’il a comparé à ce qui s’est passé en 1885 à Berlin. La différence, pour lui, est qu’en Allemagne, aucun Congolais n’avait siégé. Joseph Kabila, a-t-il expliqué, accompagné des représentants de toute la planète, a signé cet accord pour créer des conditions de paix en RDC et dans l’ensemble de la région et de s’accorder sur les conditions de stabilité dans le pays et dans toute la région ainsi que de créer des conditions de développement et de coopération moderne. Pour François Muamba, le pays a pris des engagements précis et cela devrait se faire dans un délai d’une ou deux années maximum. Il s’agit notamment d’une armée républicaine et une police pouvant assurer la protection de personnes et de leurs biens contenant en son sein une police de proximité, etc. Il fallait également, à l’en croire, faire de la justice une justice moderne obéissant aux règles internationales et créer des conditions d’une administration efficace, etc. Pour donc arriver à suivre la mise en œuvre de tous ces engagements, la RDC, par ces travaux qui se tiennent à Kinshasa, va se doter des instruments de mesure et d’un ensemble des indicateurs qui permettront au MNS de faire le suivi et l’évaluation. Lucien Dianzenza Légendes et crédits photo :Le coordonnateur du MNS, François Muamba, annonçant l'atelier |