Opinion
- Éditorial - Les Dépêches de Brazzaville
- Réflexion - Jean-Paul Pigasse
- Le fait du jour - Gankama N'Siah
- Humeur - Faustin Akono
- Chronique - Ferréol Gassackys
- Brin d’histoire - Mfumu
- Tribune libre - Jean Kernaïse Mavoungou, docteur en finance de marché, directeur
- Idées-forces - Clotilde Ibara
- Analyse - Lucien Pambou,économiste, professeur d'économie et de sciences
DialogueJeudi 2 Juin 2016 - 14:13 Faut-il ou non lancer, chez nous, un nouveau dialogue national comme le suggèrent avec force plusieurs acteurs de la vie politique ? La question mérite mieux qu’un simple faussement d’épaule de la part de ceux qui y sont hostiles et qu’une approbation enthousiaste de la part de ceux qui y sont favorables. Si, en effet, un tel débat tourne au déballage politique comme on peut le craindre étant donné les positions prises ces derniers mois par les tenants de l’opposition dite « radicale » il ne présentera aucun intérêt puisque la Nouvelle République est devenue réalité ; mieux vaut donc l’éviter, laisser députés et sénateurs discuter des réformes qui seront présentées par le gouvernement, s’en tenir purement et simplement aux règles édictées par la Constitution de 2015. Mais si, en revanche, la discussion porte sur les sujets de société qui concernent tous les citoyens sans exception et si elle est conduite dans le calme et la sérénité par des hommes et des femmes responsables qui ne cherchent pas à faire de cette opération une machine de guerre politique pour ou contre le pouvoir alors, oui, un tel dialogue peut se révéler utile. L’éducation, la santé, la sécurité, la culture, la décentralisation, la réforme de l’Etat, la mission des administrations, l’intégration régionale, la défense de la nature, la protection de l’environnement sont effectivement des sujets qui méritent d’être débattus par la société civile dans un cadre plus large que celui du Parlement. Cela ne signifie nullement que le débat dont il est ici question diminuerait si peu que ce soit la mission dévolue par la Constitution à l’Assemblée nationale et au Sénat. Mais il permettrait de lancer des idées, d’explorer des pistes, de procéder à des échanges entre acteurs de la vie quotidienne qui enrichiraient la réflexion des responsables politiques. Et, à ce titre, il jouerait certainement un rôle positif dans la concrétisation du programme de « rupture » tracé à grands traits par le président de la République que doit maintenant appliquer le Premier ministre. Voyons donc ce qu’il adviendra de l’idée qui circule avec insistance dans les milieux proches du pouvoir et de l’opposition. Il n’est pas impossible, après tout, qu’elle prenne corps un jour prochain. Les Dépêches de Brazzaville Edition:Édition Quotidienne (DB) Notification:Non |