Opinion
- Éditorial - Les Dépêches de Brazzaville
- Réflexion - Jean-Paul Pigasse
- Le fait du jour - Gankama N'Siah
- Humeur - Faustin Akono
- Chronique - Ferréol Gassackys
- Brin d’histoire - Mfumu
- Tribune libre - Jean Kernaïse Mavoungou, docteur en finance de marché, directeur
- Idées-forces - Clotilde Ibara
- Analyse - Lucien Pambou,économiste, professeur d'économie et de sciences
CasseursSamedi 25 Juin 2016 - 13:25 Que des Congolais vivant hors de leur pays s’en prennent à leur ambassade et tentent de la brûler pour des raisons que les enquêtes judiciaires en cours élucideront certainement est un fait tout aussi grave que les actions menées, il y a quelques jours, par des Français contre l’Hôpital des enfants malades à Paris. De telles actions montrent, en effet, que la passion politique aveugle ceux et celles qui en sont pénétrés au point de les amener à bousculer les barrières élevées par l’Etat de droit pour protéger la liberté de chacun, à fouler au pied les principes fondamentaux de la démocratie. Elles doivent nourrir notre réflexion sur l’extrémisme destructeur qu’elles portent en germe. Au-delà du fait que les autorités françaises n’ont pas pris les mesures qui auraient permis d’éviter cette agression aussi gratuite que stupide alors que la protection des représentations diplomatiques figure parmi les obligations du droit international, cette triste affaire soulève une question cruciale à tous égards. S’agit-il d’un acte isolé commis par des hommes agissant seuls, ou bien existe-t-il un lien entre les agresseurs de notre ambassade et les forces obscures qui ont tenté de plonger à nouveau notre pays dans le chaos à la faveur du changement de la Constitution et de l’élection présidentielle ? La question se pose avec d’autant plus d’acuité que débuteront bientôt, à Brazzaville, les procès intentés par l’Etat aux personnalités qui ont ouvertement préconisé le recours à la violence afin d’empêcher, il y a quelques mois, la modernisation de nos institutions. S’il apparaissait, en effet, que les casseurs de la rue Paul Valéry obéissaient à des instructions venues directement du Congo, l’affaire prendrait une tournure infiniment plus grave que le dérapage d’individus mus par la violence mais opérant sans aide intérieure ou extérieure. Le Congo a vécu depuis son accession à l’indépendance trop d’attaques plus ou moins directes pour ne pas accorder la plus grande importance à la recherche de la vérité lorsque de semblables agressions sont perpétrées contre lui. Nous savons tous par expérience que la recherche de la vérité est le plus sûr moyen à notre disposition pour préserver la liberté et l’unité si chèrement acquises au cours des cinquante dernières années.
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