Opinion
- Éditorial - Les Dépêches de Brazzaville
- Réflexion - Jean-Paul Pigasse
- Le fait du jour - Gankama N'Siah
- Humeur - Faustin Akono
- Chronique - Ferréol Gassackys
- Brin d’histoire - Mfumu
- Tribune libre - Jean Kernaïse Mavoungou, docteur en finance de marché, directeur
- Idées-forces - Clotilde Ibara
- Analyse - Lucien Pambou,économiste, professeur d'économie et de sciences
CriseMercredi 18 Mai 2016 - 11:14 Le moins que l’on puisse dire, au vu des derniers échanges entre les autorités du Congo et de l’Union européenne, est que la crise diplomatique qui couvait depuis plusieurs semaines entre Brazzaville et Bruxelles n’est pas près de se clore. Elle illustre, en effet, le fossé qui ne cesse de se creuser entre un pays en pleine émergence, qui doit asseoir sa stabilité intérieure sur des bases aussi solides que durables, et une communauté hétéroclite de nations dont les intérêts divergent, que gouverne une technocratie sans lien avec la réalité, dont l’unité se trouve fortement menacée par la renaissance des intérêts nationaux. S’il est trop tôt pour dire sur quoi débouchera la crise à laquelle nous assistons présentement il est temps, en revanche, de rappeler les deux évidences suivantes dont les autorités de Bruxelles feraient bien de se pénétrer avant qu’il ne soit trop tard.
2. Dans un pareil contexte les autorités de Bruxelles feraient bien de se demander comment elles peuvent aider l’Afrique à progresser sur la voie choisie par ses gouvernants au lieu de se poser en apôtre d’une bonne gouvernance aux forts relents coloniaux. Et, simultanément, elles devraient désigner pour les représenter sur le continent des hommes ou des femmes compétents, respectueux des sociétés au sein desquelles ils, ou elles vivront quelque temps, conscients des problèmes de toute nature auxquels les dirigeants de ces pays se trouvent confrontés. Alors que les lignes bougent rapidement sur la scène internationale et que l’Afrique s’impose de jour en jour comme le continent de l’avenir, l’Union européenne n’a pas d’autre solution que d’intégrer ces données dans son raisonnement, dans sa politique, dans sa diplomatie. Si elle ne le fait pas elle ne sera bientôt plus qu’une ombre, un fantôme dans la sphère mondiale
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