Jean-François Ndenguet : « Il n’est pas possible pour un pays de combattre efficacement le crime de manière isolée »
Ainsi, dans le cadre du renforcement de la coopération policière internationale, et dans le but de mener d’une manière coordonnée la lutte contre la criminalité sous toutes ses formes, la police congolaise a créé, a indiqué son directeur général, un partenariat solide avec ses autres services nationaux chargés de l’application de la loi. Il s’agit, entre autres, de la Gendarmerie nationale, la Douane, les Eaux et forêts, la santé, les transports, l’ordre des pharmaciens, la justice et l’unité de lutte contre la drogue. En effet, chacun de ces services a désigné un point focal au Bureau central national d’Interpol à Brazzaville. La collaboration de ces différents services consiste à bâtir des stratégies communes de lutte contre la criminalité nationale et internationale et à examiner toute question de coopération relative à la lutte engagée contre la criminalité. Il s’agit également d’identifier l’émergence de nouvelles formes de criminalité et à fusionner toutes les statistiques criminelles en vue d’une analyse criminelle appropriée. « La police congolaise est aussi concernée par la corruption » Intervenant sur la lutte internationale contre la corruption, le général Jean-François Ndenguet a souligné la nécessité d’adapter les qualifications et les compétences des acteurs de la lutte contre ce fléau et autres infractions assimilées, au moment où des malfaiteurs déploient sans cesse de nouveaux procédés pour dilapider les ressources publiques. Pour lui, la capacité à coordonner une action de lutte mondiale est d’une importance cruciale pour les services de police et de justice du monde entier. « Comme dans tout autre pays au monde, le Congo n’échappe pas au phénomène de la corruption. La police congolaise est aussi concernée par la corruption. Ce problème constitue un souci pour les responsables de nos services à tous les niveaux, d’où la recherche constante des voies et moyens susceptibles d’en réduire l’importance, voire de l’éradiquer », a-t-il expliqué, précisant que la police s’appuyait sur la législation en la matière qui prévoit et punit en tant que crime la corruption, la fraude et les infractions assimilées. Pour lutter, par exemple, contre la corruption au niveau de la voie publique, la police congolaise a immatriculé, de façon apparente ses agents en service dans les unités de la circulation routière. Une mesure qui permet aux usagers de la route d’identifier et de dénoncer formellement l’agent en faute. Rappelons que le Congo est membre d’Interpol depuis 1960, tout juste après son indépendance. Interpol Brazzaville a ouvert ses portes en septembre 1961 pour permettre à la nouvelle police nationale de coopérer avec les institutions policières du monde entier.
Parfait Wilfried Douniama Légendes et crédits photo :Le général Jean François Ndenguet; crédit photo Adiac |