Journée du 8 mars : les femmes de l’UPRN appellent à l’élimination des injustices sociales

Samedi 15 Mars 2014 - 15:00

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À la faveur de la célébration de la journée internationale des femmes, la nouvelle dynamique des femmes de l’Union patriotique pour le renouveau national (UPRN) a organisé le 15 mars, à Brazzaville, une conférence-débat sur le thème : « Les femmes face aux défis majeurs de l’heure ».

Développant ce thème principal, la coordonnatrice de la nouvelle dynamique des femmes de cette formation politique, Léocadie Oyou a invité les participantes à vaincre toutes les formes de peur pour faire triompher les droits et devoirs de la femme  dans la société,  en général et en  politique, en particulier.

Elle a exhorté les femmes à se constituer candidates aux prochaines échéances électorales, notamment les élections locales, sénatoriales et législatives. Léocadie Oyou a insisté sur toutes les formes d’intimidation dont usent les hommes en politique et dans bien de domaines pour décourager les femmes à s’engager en politique en vue de réduire leur nombre dans les sphères de prise de décisions.

« Je sais que l’intimidation et le mépris poussent le citoyen à la désaffection envers toute action publique et politique ; celle-ci produit la résignation, la peur et surtout l’absence de réactions face aux injustices. Mais retenons que, comme méthode de gouvernance, une telle pratique ne résiste pas au choc que lui imposent les idées justes », a-t-elle martelé.

Par ailleurs, elle a fait comprendre aux participantes que la journée du 8 mars ne doit plus être consacrée exclusivement aux loisirs et à l’assainissement des lieux publics. Mais, a-t-elle poursuivi, cette journée devrait être une occasion pour les femmes d’organiser des activités qui  favorisent la méditation et  leur prise de conscience.

Parlant du deuxième thème relatif à la « parité Hommes-Femmes dans les structures et les institutions politiques congolaises : comment y arriver ? », Mme Odette Élion-Voua a insisté sur les obstacles à l’application du principe de  parité Hommes- Femmes dans les différentes structures et institutions congolaises et les conditions permissives d’une parité réelle Hommes-Femmes au Congo.

En ce qui concerne les obstacles, l’oratrice a indiqué qu’ils sont multiples. Entre autres : le poids des traditions et des coutumes discriminatoires à l’égard de la femme ; l’insuffisance de la formation politique des femmes ; la responsabilité de la femme elle-même qui ne s’implique pas suffisamment dans le champ politique ; la non- application de certaines Conventions et divers Protocoles internationaux relatifs aux droits de la femme et la non- adoption de la loi sur la parité Hommes-Femmes, malgré les dispositions énoncées dans la loi électorale de 2007.

Pour ce qui est des conditions permissives d’une parité réelle Hommes-Femmes au Congo, Odette Élion-Voua pense qu’il est nécessaire de promouvoir les mesures ci-après : l’amélioration de l’offre d’éducation et de formation qualifiante pour les filles et pour les femmes ; l’alphabétisation des jeunes filles et des femmes illettrées ; la sensibilisation et la mobilisation des femmes en vue de leur adhésion aux partis politiques et un plaidoyer auprès des décideurs et des partis politiques. ceci, afin de garantir aux femmes, à compétence égale , les mêmes droits que les hommes et la pleine participation des femmes aux postes de responsabilité politique, administrative et technique.

 

  

Roger Ngombé

Légendes et crédits photo : 

1-Présidium des travaux 2-Une vue partielle des femmes de l'UPRN