Fête du travail : le 1er mai largement célébré dans le mondeMardi 1 Mai 2018 - 14:11 La journée est fériée dans au moins cent sept pays, ce qui représente 67% de la population mondiale. La fête, dont l’origine remonte à 1886 à Chicago (Etats-Unis), a été adoptée par de nombreux Etats où elle est généralement célébrée à la même date précise. Au Congo, la fête du 1er mai n’est plus célébrée en grande pompe par des défilés et autres activités comme par le passé. Dans la plupart des pays, des manifestations sont organisées par les syndicats et les partis politiques ainsi que des rassemblements festifs. C’est le cas en France où le 1er mai est l’occasion d’acheter un brin de muguet ou en Italie où un grand concert se tient à Rome chaque année. Dans plusieurs pays des Balkans, au Bangladesh, au Pakistan, en Macédoine, ou encore au Honduras, la symbolique la plus partagée lors de la fête des travailleurs est celle liée au communisme. Il s’agit notamment de la faucille et du marteau et plus généralement la couleur rouge. Si en Birmanie, en Libye et en Syrie aucune manifestation publique n’est organisée lors du 1er mai, en Turquie, en Indonésie et au Pakistan, cette journée est célébrée et fériée mais les manifestations sont quelque peu interdites. Parmi les rares pays qui ne célèbrent pas la fête figurent les Pays-Bas, les Etats de la péninsule arabique et Israël dont le calendrier est différent du calendrier grégorien utilisé dans la majeure partie du monde. D’autres nations fêtent le 1er mai en différé. C’est le cas du Sri Lanka qui célèbre cette journée le 7 mai, du Royaume-Uni qui le fait le premier lundi de mai (le 7 en 2018), de la Nouvelle-Zélande dont les autorités ont retenu le quatrième lundi d’octobre. Les Etats-Unis, comme le Canada, y consacrent le premier lundi de septembre. Quant au Japon, l’Afghanistan, l’Iran et certains Etats indiens qui célèbrent certes la fête du travail le 1er mai, il faut noter qu’ils sont parmi les rares à ne pas en faire une journée chômée et payée. En Lituanie, le statut du jour de ces festivités est débattu et ce jour chômé pourrait être remis en cause, tandis qu’en Birmanie, en Libye et en Syrie, aucune manifestation publique n’est organisée. La fête du travail tire ses origines de l’appel à la grève lancé le 1er mai 1886 par les syndicats américains. L’origine de la fête remonte à 1886 - jour de renouvellement des contrats de travail - pour réclamer les huit heures de travail quotidien. Le même jour, plus de trois cent mille ouvriers avaient quitté leurs usines à travers le pays. Deux jours plus tard, soit le 3 mai, des incidents éclataient à Chicago, un des centres de la contestation, où plusieurs grévistes furent tués par la police. A la fin d’un meeting le lendemain, une bombe éclata parmi les policiers. Les forces de l’ordre répliquèrent en tirant sur la foule. Sept policiers et plusieurs manifestants trouvèrent la mort lors de ces incidents. En rapport avec cet accroc, huit anarchistes furent condamnés pour attentat, dont quatre pendus. Ils seront réhabilités par la justice en 1893. Avant leur libération, notamment en 1889, le congrès constitutif de la Deuxième Internationale décida d’organiser à date fixe, à partir du 1er mai 1890, une manifestation internationale des travailleurs pour demander la journée de huit heures et honorer les morts de Chicago.
Nestor N'Gampoula Notification:Non |