Mali/Etas-Unis : le commandant d'Africom en audience chez IBK

Vendredi 26 Janvier 2018 - 13:15

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Le président malien a reçu le commandant d'Africom, le général Thomas D. Waldhauser, dans le cadre de la coopération militaire entre les deux pays, a-t-on appris. 

À sa sortie d'audience, le général Thomas D.Waldhauser a parlé  d'''un entretien très engagé", avec le président Ibrabim Boubacar Keïta. Les échanges entre les deux hautes personnalités ont porté sur les problèmes sécuritaires et sur la coopération entre le Mali et les Etats-Unis, a-t-il dit. "Cela fait six mois que je suis le commandant d'Africom qui existe depuis une dizaine d’années. Nous travaillons beaucoup avec l’Afrique pour nous assurer de renforcer les capacités et bâtir les relations très solides avec nos partenaires africains", a affirmé  le commandant d'Africom. Puis il a évoqué les acquis de l'institution, notamment dans le domaine du renforcement des capacités en vue de bâtir des relations solides avec le continent africain. Le général Thomas D. Waldhausser est le quatrième commandant d’Africom. 

Africom (United States Africa Command) a été créée par le président américain, George W.Bush, en février 2007. Elle comporte, pour l'essentiel, un enjeu stratégique. D'ailleurs, sa création sera précédée de polémiques sur les véritables intentions américaines en Afrique, à l'époque. Pour certains spécialistes,  Africom est l’expression de la volonté américaine d’établir des bases militaires en Afrique. Pour d’autres, Africom s’inscrit dans le soutien américain au renforcement des capacités africaines de maintien de la paix amorcé depuis 1996. De ces deux lectures, on retiendra des explications officielles américaines qu'"Africom sert les intérêts africains afin de mieux défendre ceux des Etats–Unis sur le continent". Mais ces objectifs vont nourrir une certaine polémique, qui explique en partie les raisons de l'installation de son siège à Stuttgart, en Allemagne, à titre transitoire, aujourd'hui "durable"

C’est pour éviter d'exposer ses partenaires africains dont les lacunes sécuritaires sont connues, et pour ne pas raviver la détermination des mouvements terroristes à frapper leurs intérêts en Afrique, que les Etats-Unis évitent d’afficher leur vocation antiterroriste, aujourd'hui dévoilée. Les circonstances s'y prêtent. Ce qui passe par un retour sur la conception et le déploiement de la politique africaine des Etats-Unis (la dimension géostratégique de la contestation de la tutelle politique européenne sur l’Afrique par Washington. En effet, c'est la France qui est visée), à savoir, une corrélation entre l’accroissement des intérêts américains en Afrique, la nécessité de les sécuriser, et les attentats de septembre 2001. Ce qui  va donner à Africom une vocation antiterroriste. 

Africom est un ensemble qui regroupe, outre les militaires, les diplomates et les agents des renseignements, les membres de la sécurité nationale et des  fonctionnaires issus d’autres ministères.

Noël Ndong

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