Évènements du 30 décembre : perquisition au domicile du général John Numbi

Les choses se compliquent pour l’ancien inspecteur général de la Police nationale congolaise, John Numbi, soupçonné d’être impliqué dans les attaques du 30 décembre 2013 contre les intérêts de la République à Kinshasa, Lubumbashi et Kindu. Une accusation que l’incriminé a toujours récusé niant tout lien avec les instigateurs de ce coup de force. Quoiqu'il ait fourni toutes les explications à ce sujet pour se dédouaner de cette nébuleuse affaire, John Numbi est de nouveau dans le collimateur des services de sécurité qui auraient, à en croire des sources concordantes, perquisitionné lundi sa résidence à Lubumbashi. Des témoins sur place parlent des militaires lourdement armés qui auraient fouillé de fond en comble le domicile du général John Numbi absent sur les lieux au moment de l’opération.

Comme si cela ne suffisait pas, rapportent les mêmes sources, la ferme industrielle de l’ex-patron de la police située à 45 km de la ville de Lubumbashi aurait également subi le même sort. Les forces de sécurité tenaient à vérifier les allégations contenues dans un rapport de la Monusco qui accusait le général John Numbi de détenir des armes de guerre et d’être de connivence avec les « Bakata Katanga ». Les résultats de ces investigations n’ont pas été révélés par des voies officielles. Entre-temps, certaines indiscrétions ont laissé entendre que sa résidence de Kinshasa a aussi été ciblée par les éléments de la sécurité afin de prévenir toute résistance.  

Jusqu’à ce jour, l’incriminé jouit toujours d’une présomption d’innocence étant entendu que tout ce qui est mis sur son dos n’est pas appuyé par des preuves tangibles. C’est non sans raison que le général John Numbi avait, au lendemain des évènements du 30 décembre, relativisé les faits en affirmant le 1^er janvier sur radio Okapi que c’est une rigolade que des civils armés des gourdins entreprennent une action pour renverser le régime. Il a tout aussi qualifié de « stupide » la rumeur selon laquelle sa ferme hébergerait des miliciens à sa solde. Au-delà des faits, ces derniers développements traduisent, d’après maints observateurs, la volonté de ses détracteurs d’écorner son image. Dossier à suivre.