Calendrier électoral : Washington en faveur d’un « premier transfert pacifique du pouvoir » en RDC

Mardi 7 Novembre 2017 - 15:15

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Les Etats-Unis estiment que la publication, le 5 novembre dernier du chronogramme électoral, « établit un échéancier clair pour une transition du pouvoir ».

 

La Maison-Blanche suit de près l’évolution de la situation politique en RDC. Pour elle, le nouveau calendrier électoral est une avancée notable dans la perspective d’une passation de pouvoir au terme d’élections  crédibles, transparentes et apaisées. La position de Washington est contenue dans deux communiqués officiels publiés le 6 novembre, celui du Département d’Etat et celui de l'ambassadrice américaine à l'ONU, Nikki Haley. Un satisfécit transparaît dans ces deux déclarations assorties d’un soutien appuyé au chronogramme publié par la Commission électorale nationale indépendante (Céni). D’après le Département d’Etat, le document « établit un échéancier clair pour une transition du pouvoir ». A en croire le communiqué rendu public par son porte-parole, Heather Nauert, « avec l’annonce de la date du 23 décembre 2018 pour la tenue de la présidentielle, la RDC a fait un pas important vers la réalisation de son premier transfert pacifique et démocratique du pouvoir ».

Les Etats-Unis, via leur Département d’Etat, invitent par conséquent toutes les parties prenantes à travailler à la réussite dudit calendrier. Ils promettent de s'y mettre activement avec les autres partenaires impliqués dans le processus. « Il incombe maintenant à la Céni, au gouvernement, aux dirigeants des partis d’opposition, aux organisations de la société civile et au peuple congolais de travailler ensemble pour que les échéances électorales publiées par la Céni soient respectées et que toutes les actions et déclarations restent dans le cadre de la Constitution de la RDC et de l’accord de la Saint-Sylvestre de décembre 2016 », peut-on lire.

Il est noté, par ailleurs, « l’importance pour le président Kabila de respecter la Constitution de la RDC, réaffirmée dans l’accord de la Saint-Sylvestre, qu’il ne cherchera pas un troisième mandat et qu’il se retirera après les élections ». Sur la même lancée, Washington souligne l'urgence pour le gouvernement congolais de mettre en œuvre les mesures de confiance prévues dans l’accord de décembre en autorisant, entre autres, la libération des prisonniers politiques et en mettant fin à des poursuites politiquement motivées.   

Pour sa part, Nikki Haley a, sur un ton ferme, mis en garde contre toute velléité tendant à contrecarrer l'application de ce calendrier. « De nouveaux retards et tentatives de garder le pouvoir ne feront qu'isoler les dirigeants et le gouvernement de RDC », a averti la diplomate. Et d’ajouter : « Les États-Unis travailleront avec la communauté internationale pour aider la RDC à respecter ce calendrier, et nous sommes prêts à faire en sorte que le président Kabila respecte ses engagements en conformité avec la Constitution et l’accord du 31 décembre ».  

 

Alain Diasso

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