Troisième dialogue : l’opposition radicale dit niet !

Samedi 16 Septembre 2017 - 16:00

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Dans un communiqué signé par Félix Tshisekedi, la frange la plus radicale de l'opposition exclut l'idée d'un éventuel nouveau dialogue avec le président Joseph Kabila qui, d’après elle, ne constitue plus un interlocuteur crédible pour avoir sabordé l'accord de la Saint-Sylvestre.

L’idée d’un troisième dialogue politique fait du chemin. Précisément dans l’obscurité de certaines officines qui cherchent à en tirer profit comme lors des deux précédentes concertations politiques. Cette fois-ci, des voix se font à peine entendre pour soutenir cette approche qui, visiblement, a du mal à passer dans le microscosme politique congolais. En tout cas, au Rassemblement de l’opposition (aile Limete), la frange la plus radicale de l'opposition, on en veut pas du tout. Et pourtant, la rumeur publique avait récemment fait état des conciliablules entre cette aile du Rassemblement, la société civile et la majorité dans l’optique d’un troisième dialogue censé redéfinir les conditions d’une transition apaisée censée déboucher sur la tenue des élections générales.

À Limete, on s’étonne que le Rassop soit cité dans ces tractations alors ses cadres sont restés dans la logique de réfus de toute initative qui viserait à accoder un sursis à Joseph Kabila. « C'est lui qui a délibérément bloqué le processus électoral et sabordé l'accord de la Saint-Sylvestre », fait remarquer Félix Tshisekedi dans une mise au point publiée en début de week-end et dans laquelle il rejette tout rapprochement avec la majorité présidentielle en rapport avec un troisième dialogue. Pour le leader du Rassop/Limete, l’actuel chef de l'État s’étant disqualifé de lui-même pour avoir délibérément bloqué le processus électoral et sabordé l’accord de la Saint-Sylvestre. Il a, de ce fait, perdu toute la légitimité que seul l'accord du 31 décembre lui conférait. De la sorte, soutient Félix Tshisekedi, « il ne peut plus en aucune manière se prévaloir de la qualité du président de la République démocratique du Congo ».

Autrement dit, le processus prévu par l'accord de la Saint-Sylvestre doit se poursuivre mais sans Joseph Kabila - qui n’est plus un interlocuteur crédible - et ce, jusqu'à la tenue des élections crédibles avant la fin de cette année. Foi de l’opposant qui ajoute :  « La seule et l’unique priorité du Rassemblement reste et demeure la tenue de la présidentielle en décembre 2017, comme prévu dans l’accord politique du 31 décembre 2016 ». Curieusement, la thèse du Rassop/Limete a trouvé du répondant à la majorité présidentielle qui soutient que le plus important aujourd’hui pour le peuple congolais est le respect de l’accord de la Saint-Sylvestre. « Il faut appliquer l’accord et tous les signataires sont tenus à le faire », avait déclaré il y a quelques jours Alain-Atundu, porte-parole de la majorité présidentielle, tout en rejetant l’offre d’une transition sans Kabila qui, à ses yeux, passe pour un putsch.         

Alain Diasso

Légendes et crédits photo : 

Félix Tshisekedi

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