Lutte contre le terrorisme : le président malien réitère l’unité du G5 sahel

Mercredi 16 Août 2017 - 12:45

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Après l’attaque perpétrée par les djihadistes présumés dans le centre de la capitale du Burkina Faso, le président malien, Ibrahim Boubacar Keïta, a affirmé mardi à Ouagadougou que les pays du G5 Sahel étaient « unis » face au terrorisme.

« Le G5 Sahel est uni dans ces circonstances, nous ne baisserons pas les bras, on ne nous effraiera pas », a-t-il dit dans une déclaration à la presse. « Ils (les assaillants NDLR) ne réussiront pas à nous terrer dans nos maisons (…). Le G5 Sahel est uni face au terrorisme », a martelé le président en exercice de cette force conjointe, qui s’exprimait aux côtés de son homologue burkinabè Rock Marc Christian Kaboré. Venu « témoigner sa solidarité », Ibrahim Boubacar Keïta s’était rendu avec le chef de l’Etat burkinabé sur les lieux de l’attentat.  

Dans le but de faire face à la dégradation de la situation dans le centre du Mali, limitrophe du Burkina Faso et du Niger, deux pays de la région confrontés également aux violences djihadistes, le G5 Sahel a réactivé en février dernier à Bamako, le projet de cette force régionale conjointe, lancée en novembre 2015. Malgré cela, cette force n’est pas encore opérationnelle faute de financement puisqu’à peine 50 millions d’euros ont été promis sur les 450 jugés nécessaires.

La France qui compte déjà 4000 hommes de l’opération Barkhane dans la zone sahélo-saharienne a poussé à la création du G5 Sahel. Cette force conjointe devrait compter 5000 hommes.  

À Ouagadougou, la population est encore sous le choc après l’attaque de dimanche qui a fait 18 morts, notamment burkinabé et étrangers, mais qui n’avait pas été revendiquée jusqu’à lundi.  Selon des analystes, le mode opératoire utilisé lors de cet attentat perpétré contre le restaurant Aziz Istanbul rappelle l’attaque djihadiste du 15 janvier de l’année dernière. Cette précédente attaque revendiquée par Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) avait fait 30 et 71 blessés.

Pour ce qui est de l’attaque de dimanche, les familles des victimes ont lors d’une rencontre avec le gouvernement, réclamé des actions contre les commanditaires. « On veut vraiment qu’on retrouve les commanditaires parce que ça nous fait mal qu’à chaque fois que cela arrive, qu’on dise que c’est un type qui est caché en Syrie, au Niger ou ailleurs et qu’on ne peut jamais voir et après c’est un dossier (…) sans suite », a déclaré un étudiant burkinabé.

Répondant à cette préoccupation, le ministre de la sécurité, Simon Compaoré, a dit qu’il est difficile dans l’immédiat de déterminer les commanditaires. « Sur les commanditaires, on peut suspecter mais on ne peut pas être affirmatif. Ce sont des enquêtes qui permettront de savoir qui est derrière (…). Cela exige beaucoup de collaboration avec d’autres pays », a-t-il précisé.      

Nestor N'Gampoula

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