Massacres de Beni : la Monusco diligente une enquête

Mardi 17 Décembre 2013 - 16:30

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Le chef de la Mission des Nations unies en RDC, Martin Kobler, a exprimé son profond dégoût suite à la découverte récente d’au moins vingt et un corps dans le secteur de Rwenzori au Nord-Kivu.

Malgré l’annonce de la traque des groupes armés nationaux et étrangers actifs dans l’est du pays par les Fardc et la Monusco, les ADF/Nalu continuent de semer la désolation parmi la population civile à Beni au Nord-Kivu. La découverte macabre entre les 13 et 14 décembre d’au moins vingt et un corps sans vie dans les villages de Musuku, et Mwenda dans le secteur de Rwenzori renseigne sur l’activisme de ce groupe armé devenu plus agressif que jamais. Depuis qu’ils ont appris qu’une action d’envergure était en train d’être préparée contre eux, ces rebelles ougandais ont accentué leur barbarie et se signalent par des atrocités d’une extrême violence.

Depuis le jour où ces corps ont été découverts, les habitants du secteur de Ruwenzori situé à environ 70 km au nord-est de Beni/centre sont tétanisés et traumatisés. La peur au ventre, ils redoutent le moindre déplacement surtout aux champs où des femmes et des jeunes filles sont kidnappées. Il s’agit là des graves atteintes des droits de l’homme que la Monusco ne voudrait pas laisser impunies. Parlant des corps retrouvés à Kyavikere, représentant spécial du secrétaire général de l'ONU en RDC, Martin Kobler, stigmatise la brutalité extrême ayant caractérisé ces tueries pour la plupart à l’arme blanche. « Ces atrocités ne resteront pas impunies, les auteurs ne connaîtront pas de répit tant qu’ils n’auront pas répondu de leurs actes devant la justice », a-t-il déclaré. Passant de la parole aux actes, il a annoncé l’intensification des patrouilles dans les zones concernées tout en faisant le serment selon lequel la Monusco utilisera tous les moyens nécessaires pour assurer la protection des populations qui y vivent. Dans la foulée, Martin Kobler a annoncé l’ouverture d’une enquête aux fins d’établir les responsabilités dans cette tragédie.

Les ADF-Nalu, ou « forces démocratiques alliées », sont un groupe armé ougandais au départ créé en 1995 pour renverser le président Yoweri Museveni. Aujourd’hui, le groupe figure en bonne place sur la liste des groupes rebelles à éliminer pour les Fardc et la Mission des Nations unies. Le mouvement est très peu connu, car il fait disparaître tous ceux qui s’en approchent.

                

Alain Diasso

Légendes et crédits photo : 

Martin Kobler