Environnement : les écologistes et verts d’Afrique centrale ont tenu leur premier congrès à KinshasaLundi 1 Décembre 2014 - 15:15 Les assises ont revêtu, selon le député congolais Didace Pembe Bokiaga, un caractère historique pour l’écologie politique dans la sous-région, sanctuaire menacé de la biodiversité d’intérêt planétaire. Les travaux des écologistes et verts d’Afrique centrale tenus dans la capitale congolaise du 27 au 29 novembre ont permis à ces défenseurs de l’environnement de jeter les bases juridiques de leur fédération. « À travers les signatures que nous venons de poser au bas de nos statuts ainsi que de notre règlement intérieur, nous venons de consacrer l’existence juridique effective de notre fédération », a souligné le président élu de la Fédération des écologistes et verts d’Afrique centrale (Févac), Didace Pembe Bokiaga. Au cours de cette rencontre tenue au Grand Hôtel Kinshasa, les membres de la Févac que sont les partis écologistes et verts venus du Congo-Brazzaville, du Tchad, du Gabon, de la Guinée Équatoriale, de la République centrafricaine et du Cameroun ont rejoint le Parti écologiste congolais (Péco) de la RDC, pour mettre en place des structures fonctionnelles pérennes de cette organisation sous-régionale. Aboutissement écoresponsable du rêve commun Élu président de cette plate-forme à l’issue des travaux de Kinshasa, le président du Péco, le député Didace Pembe, a appelé ses pairs de la sous-région à prendre à bras le corps leurs « responsabilités, en organisant le fonctionnement efficace des instances et organes » de cette fédération. Pour le président de la Févac, cela devra se faire en synergie avec la fédération continentale ainsi qu’avec le Global Green. Didace Pembe Bokiaga a également appelé tous les partis politiques verts d’Afrique centrale de s’approprier, chacun, la quintessence de leur mission écologiste commune au cœur de l’Afrique, en y impliquant également leurs partenaires stratégiques que sont les ONG opérant dans le secteur de l’environnement et de l’écologie. Le président du Péco et président en exercice de la Févac, a, quant à lui, pris l’engament de travailler, au cours de son mandat à la tête de cette nouvelle organisation, et de défendre l’idéal commun. Didace Pembe a reconnu que des divergences pourrait surgir lors de la mise en commun de son plan d’action. Mais il s’est engagé à « trouver, en toute circonstance, les voies consensuelles à travers le dialogue constructif afin de préserver l’harmonie et la cohésion » au sein de cette plate-forme. Le président de la Févac a, par ailleurs, souligné sa détermination de construire une institution sous-régionale forte au cœur de l’Afrique. « La gouvernance responsable et visionnaire sera mon fer de lance pour que nous capitalisions toutes les opportunités d’émancipation qui pourrait permettre la consolidation de notre leadership politique en Afrique centrale face aux enjeux politiques et environnementaux globaux en rapport avec les défis multiformes qui se présentent à nous dans une sous-région devenue instable aux plans sécuritaire, humanitaire, socioéconomique, écologique et j’en passe », a souligné Didace Pembe. Ces travaux tenus en présence du président des verts africains, Frank Habineza, avaient, selon Didace Pembe, comme objectif principal, la mise en place des structures fonctionnelles pérennes de la Févac. Dans ses différentes interventions, Didace Pembe a appelé les gouvernements congolais et d’Afrique centrale à inclure dans l’éducation et dans le secteur de développement la dimension écologique et environnementale. Le comité de la Févac que conduit Didace Pembe se compose en plus de Daigou Badono (Tchad), Hamissou Yaro Mamadou (Gabon) et Younous Madgenge (République du Congo), respectivement vice-président, secrétaire général et trésorier. Le Tchad et le Gabon assureront respectivement les postes de commissaire au compte et d'adjoint. Lucien Dianzenza Légendes et crédits photo :Signature des statuts de la Févac par les présidents des partis membres/Photo Adiac |