17e sommet du Comesa : plaidoyer en faveur du développement des PME

Mercredi 26 Février 2014 - 16:00

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Les défis majeurs auxquels les PME sont susceptibles de faire face en Afrique sont, entre autres, les infrastructures, la réglementation douanière et l'accès au financement.

Plusieurs interventions ont marqué l’ouverture le 26 février du 17e sommet du Comesa à la cité de l’Union africaine en présence des chefs d’État soudanais, ougandais, malawite, tanzanien, zimbabwéen, djiboutien et zambien. L’occasion était belle pour réfléchir sur l’avenir de la région et, partant, de l’Afrique au regard des objectifs du millénaire. Chacun des intervenants à la tribune, qui jouxtait la table d’honneur réservée aux chefs d’État et à leurs représentants, a tenté de développer la thématique du jour en essayant de l’enrichir. « Consolidons les échanges intra-Comesa en développant les micro, petites et moyennes entreprises », le thème choisi tombait bien à propos, selon le président zambien, pour qui les PME constituent la base incalculable de l’économie des États africains. « Les PME ont été l’épine dorsale de nos économies », a-t-il renchéri, même si les rigidités structurelles, la faible productivité et le déficit de financement ont tenté d’obstruer leur émergence.

Il y a lieu, a-t-il dit, de redoubler d’efforts en appui à ce secteur vital. Il a donné l’exemple de son pays qui s’attelle à promouvoir les PME en accroissant leur capacité d’exploitation en vue de leur formalisation. Cet effort, a-t-il ajouté, devrait être transposé au niveau de l’ensemble de la région. L’homme d’État zambien a été rejoint par le vice-président de la commission de l’Union africaine qui a plaidé pour l’émergence d’un continent intégré et prospère gérant seul ses ressources en synergie avec les économies régionales. Il estime que le Comesa à travers sa zone de libre échange sera d’un apport déterminant dans la réalisation des objectifs que s’est fixés le continent à l’horizon 2063, entre autres celui de s’approprier effectivement son développement. Là-dessus, il a exhorté les États membres à plus d’engagement pour la paix sans laquelle aucune perspective de développement n’est possible. « Unissons nos efforts à restaurer la paix et la sécurité », a-t-il déclaré.

En appui à cette approche de développement des PME, le président ougandais Yoweri Museveni a plaidé pour la transformation des ressources minières et pétrolières ainsi que de la production agricole dans les pays producteurs avant leur exportation. Il a déploré l’exportation de ces produits à l’état brut. En fait, l’idée partagée par tous les intervenants était de pousser l’industrialisation du continent pour en faire un marché émergeant en redynamisant les exportations. Là-dessus, il a mis l’accent sur la nécessité de développer le secteur privé en partenariat avec l’État.

Selon le représentant de la commission de l’Union africaine, les défis majeurs auxquels les PME sont susceptibles de faire face en Afrique sont, entre autres, les infrastructures, la réglementation douanière et l'accès au financement. Des défis qui ne sont pas insurmontables, a-t-il ajouté tout en précisant que « les PME peuvent créer des opportunités de croissance à travers le pouvoir d'achat des consommateurs et l'expansion vers des marchés encore inexploités ». L’Afrique a, pour sa part, ajouté le délégué de Ban Ki-moon, est désormais mûre pour parler d’égal à égal avec les autres membres de la communauté universelle, allusion faite notamment au prochain sommet de l’Agoa (Africa growth and opportunity act) où le continent se doit d’exposer les opportunités d’investissement qu’il présente. En tout état de cause, le sommet du Comesa qui permet à près de trois cents opérateurs économiques de visiter la RDC se présente comme une opportunité pour les milieux d’affaires de nouer des partenariats d’affaires avec les entreprises locales.

Alain Diasso

Légendes et crédits photo : 

Les ministres des Affaires étrangères du Comesa