Opinion
- Éditorial - Les Dépêches de Brazzaville
- Réflexion - Jean-Paul Pigasse
- Le fait du jour - Gankama N'Siah
- Humeur - Faustin Akono
- Chronique - Ferréol Gassackys
- Brin d’histoire - Mfumu
- Tribune libre - Jean Kernaïse Mavoungou, docteur en finance de marché, directeur
- Idées-forces - Clotilde Ibara
- Analyse - Lucien Pambou,économiste, professeur d'économie et de sciences
DiasporasVendredi 2 Mars 2018 - 12:29 Dans le moment très particulier que vit le Congo, avec la remise en ordre de ses finances publiques et la révision profonde de sa gouvernance qui en découle naturellement, il n’est pas inutile de rappeler à ceux qui seraient tentés de l’oublier que notre pays détient, hors de ses frontières, un capital humain exceptionnel qui pourrait l’aider à mieux franchir cette étape délicate. Ce capital est constitué par les dizaines, les centaines de milliers d’hommes et de femmes qui, pour des raisons diverses vivent sur les cinq continents, loin de leur pays natal donc, mais qui lui demeurent profondément attachés. Composant ce qu’il est convenu d’appeler la « diaspora », cette communauté a ceci de très particulier qu’elle a, d’abord, une dimension planétaire puisqu’elle est présente partout dans le monde, qu’elle a ensuite des compétences exceptionnelles puisque chacun et chacune de ses membres ont su s’insérer dans des sociétés éloignées afin d’y exercer un métier qui permettrait à leur famille de vivre, voire même souvent d’aider les parents demeurés dans la ville ou le village qui les avait vu naître. Médecine, université, industrie, commerce, administration, art et littérature, il n’est aucun champ d’activité dans lequel on ne trouve pas trace des Congolais de l’étranger dont il est ici question. Loin d’avoir tiré un trait sur leur passé, ces hommes et ces femmes observent avec attention ce qui se passe dans leur pays d’origine. Et nombre d’entre eux, d’entre elles rêvent toujours de revenir sinon vivre au Congo, du moins de l’aider à avancer sur la voie du progrès ; avec, souvent, l’espoir sans le dire de trouver un jour prochain au sein de la société congolaise une place correspondant à leur savoir-faire et à leur ambition. Il suffit, pour s’en convaincre, de parler à bâtons rompus avec eux, avec elles dans l’un des lieux où ils se retrouvent à Paris, à New York, à Moscou, à Beijing et autres grandes capitales de la planète. Le temps n’est-il pas venu, étant donné ce qui précède, de définir et de mettre en place une démarche très concrète qui permettrait à cette « diaspora » de contribuer activement à la relance de notre économie, à notre ouverture vers le monde, à la diversification de nos activités ? De grands, très grands pays comme la Chine et la France ont suffisamment prouvé l’efficacité de telles actions pour que nous agissions enfin nous-mêmes dans le même but. Les Dépêches de Brazzaville Edition:Édition Quotidienne (DB) Notification:Non |