Entrepreneuriat : un projet de production d’huiles essentielles lancé à Mbé

Lundi 15 Janvier 2018 - 17:00

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimableEnvoyer par courriel

Le projet « Arômes du Congo » a été lancé, le 13 janvier, dans la Cour royale, en présence de sa Majesté Auguste Nguempio et de la reine Ngalefourou. Il vise la production à grande échelle des huiles essentielles, destinées à la fabrication de parfums, d’arômes alimentaires et bien d’autres produits ainsi que des dérivés.

Le projet est l’initiative du docteur en pharmacie, Alex Ramel. Il sera développé au tour de la localité de Mbé, un village historique du département du Pool et capitale du royaume téké, à environ 200 km au nord de Brazzaville.

Une surface de 80 000 hectares a été affectée à ce projet qui commencera par la mise en place d’un important champ de plantes aromatiques et fleurs à parfum, très spécifiques, dûment étudiées, sélectionnées et adaptées au milieu.

Le travail à faire sur le terrain, pour cette année pilote, avec l’appui technique de l’Ecole supérieure technologique des Cataractes, débutera par l’analyse technique du sol, l’inventaire de la flore existante mais aussi la mise en place d’une zone test où sera cultivé un échantillon de variétés d’essences retenues, susceptibles de produire les huiles essentielles.

A base de ces plantes, le projet produira en quantité industrielle différents types d’huiles essentielles qu’il fournira aux grands industriels et parfumeurs de la ville de Grasse, en France, pour la fabrication de plusieurs objets de qualité supérieure.

Avec ces huiles, ces entreprises françaises spécialisées en la matière fabriqueront, entre autres, des parfums de grand standing, des produits cosmétiques de luxe, des arômes alimentaires, la phytothérapie ainsi que de l’aromathérapie, avérée efficace et importante dans le traitement de plusieurs pathologies.

« Les huiles essentielles, qui sont le résultat d’une distillation soignée, rentrent dans le cadre de plusieurs applications. Elles répondent à l’industrie des parfums, du cosmétique, des arômes alimentaires et, au niveau médical, de l’aromathérapie. Depuis plusieurs années, leur croissance est en constante augmentation. Suite à une forte demande, l’offre des producteurs existants est insuffisante, une insuffisance variable, selon les huiles », a précisé l’initiateur du projet, le Dr Alex Ramel.

Trois grands défis à relever

En gestation depuis 2002, lors du règne du défunt roi Gaston Ngouayoulou, le projet "Arômes du Congo" intègre les projets retenus dans le cadre du Fonds bleu et vise à relever quelques défis essentiels. D’après, Vincent Ohl, qui assure la maîtrise d'oeuvre du projet, il s'agira de cultiver et produire de nouvelles cultures et essences naturelles, très sollicitées sur le marché international ; de former les jeunes générations à de nouveaux métiers, capables de leur garantir une bonne insertion sociale.

Pour garantir la réussite de ce projet, il sera construit, avec l’appui de l’Ecole supérieure technologique des Cataractes, un grand centre de formation de jeunes aux différents métiers liés à ce domaine.

En entendant la mise en place de cette structure, le projet « Arômes du Congo », en collaboration avec ses partenaires, forme actuellement une vingtaine de jeunes, appelés à devenir des futurs cadres de l'entreprise.

En langue du terroir, le téké, devant une foule immense, le roi Auguste Nguempio a salué cette initiative qui, à terme, selon le Dr Alex Ramel, générera des milliers d’emplois directs et indirects.

Firmin Oyé

Légendes et crédits photo : 

1-Le Dr Alex Ramel (à droite) à côté du couple royal et de la reine Ngaleforou (Photo Adiac) 2-Une vue des jeunes formés (Photo Adiac)

Notification: 

Non